Le Journal de Quebec

C’est parti... pour vrai !

La campagne électorale débute officielle­ment aujourd’hui en vue du scrutin du 1er octobre

- PASCAL DUGAS BOURDON

Après une longue précampagn­e, intensifié­e par la tenue d’un scrutin à date fixe, les chefs franchisse­nt finalement la ligne de départ, ce matin.

Philippe Couillard du Parti libéral du Québec (PLQ), Jean-françois Lisée du Parti québécois (PQ), François Legault de la Coalition avenir Québec (CAQ) et Manon Massé de Québec solidaire (QS) croiseront le fer pendant 39 jours jusqu’au scrutin, le 1er octobre.

Avec une longueur d’avance, du moins selon les sondages, le chef caquiste François Legault tentera de concrétise­r les intentions de vote en bulletins dans l’urne. Mais rien n’est joué.

Un récent sondage Léger LCN/LE Journal indique qu’environ un Québécois sur deux n’a pas encore fait un choix définitif, signe que la campagne s’annonce excitante.

L’AMORCE

Peut-être pour galvaniser les troupes, la Coalition avenir Québec a décidé d’entamer sa campagne dans la Capitale-nationale, là où elle jouit déjà de solides appuis.

Les péquistes et les libéraux, pour leur part, ont choisi la stratégie inverse : commencer la campagne là où tout risque de se jouer pour eux.

Les libéraux entameront leur campagne à Trois-rivières, chef-lieu de la Mauricie, une région pivot.

Le Parti québécois, pour sa part, entreprend­ra sa campagne dans la région métropolit­aine, et devrait y rester pas moins de cinq jours. Jean-françois Lisée voudra s’assurer de solidifier ses châteaux forts, autant dans l’est de l’île que dans les couronnes.

Finalement, Québec solidaire (QS) amorcera sa campagne à Montréal, où le parti représente déjà trois circonscri­ptions et où il peut espérer faire des gains.

LES ENJEUX

Pour le professeur de sciences politiques à l’université Laval, Eric Montigny, il ne fait aucun doute que le thème principal de cette campagne sera le changement.

À cet égard, la Coalition avenir Québec a bien joué ses cartes, estime-t-il.

« Une des forces de la CAQ, ç’a été d’associer le Parti libéral de Philippe Couillard au régime libéral de Jean Charest et d’avoir martelé le message qu’il y a un gouverne- ment libéral qui est là depuis 15 ans », a indiqué M. Montigny.

« Jusqu’à maintenant, c’est clair que l’enjeu de la campagne, c’est celui du changement », a-t-il ajouté.

Quant aux enjeux sectoriels, les classiques risquent de s’inviter dans la campagne, estime le professeur en politique : santé, économie et éducation seront au menu. Puis, « très très bas, l’indépendan­ce ».

« C’est la première élection depuis 50 ans où la question nationale, sur le plan du facteur de vote, est évacuée », estime l’expert en politique.

Voir autres textes en pages 4, 5, 6, 8, 13, 14, 15, 16 et 24

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