Valérie Plante : tenue en laisse ?
C’était dimanche dernier à Montréal-nord.
Le chien attaque une fillette de quatre ans à la tête. Seize points de suture.
Pendant que la fillette est à l’urgence, la bête repart à l’assaut. Elle attaque trois autres enfants. Quatre victimes en tout.
Un petit garçon de sept ans pourrait perdre l’usage de son bras.
Il a fallu un coup de pelle pour qu’il lâche l’enfant.
« TROUBLÉE »
Un policier en congé, Giuseppe Brocardi, a sauvé un autre enfant en le tenant au bout de ses bras pendant que le fauve sautait pour l’attraper. Un pitbull, évidemment. Ben oui, chose, es-tu étonné ? Valérie Plante s’est dite « extrêmement troublée ». Ben coudonc…
Elle a dû aussi être « troublée » par la mort de Mme Vadnais, par l’attaque subie par Mme Kanta, par la petite Biron défigurée à Brossard, par l’attaque d’un enfant dans sa poussette à Aylmer.
Pardonnez-moi de ne pas avoir assez de place pour énumérer tous les incidents.
Après la débandade du gouvernement Couillard, qui avait promis le bannissement des chiens dangereux, Valérie Plante nous ressort sa pathétique cassette sur la responsabilisation des maîtres, exactement l’argument du lobby des armes à feu.
Il faut établir d’abord, dit-elle, la nature dangereuse du chien.
Elle dirait quoi, dans le blanc des yeux, aux parents d’un enfant grièvement blessé… avant que l’on ait établi le caractère dangereux de la bête ?
Elle dirait quoi si un élu ou un taliban de la SPCA lui servait cet argument… après qu’un de ses propres enfants eut été attaqué ?
Comment expliquer cet affolant déni du réel qui lui donne maintenant une lourde part de responsabilité ? J’ai une hypothèse… Qui a défendu avec le plus de vigueur, avec le plus d’éclat, sur toutes les tribunes, en menaçant de prendre tous les moyens possibles, la cause des pitbulls ?
Anne-france Goldwater, ce qu’elle a parfaitement le droit de faire !
Son cabinet se vante, sur son site, d’avoir consacré plus de 1000 heures pro bono à défendre les propriétaires de chiens faisant campagne pour l’abrogation du règlement adopté par l’administration Coderre.
Quand Mme Plante a livré, Me Goldwater a déclaré : « J’ai hâte de remercier personnellement la mairesse Plante pour avoir tenu ses promesses électorales. »
On ne mord pas la main de ceux qui vous ont aidé à vous faire élire.
PRISONNIÈRE
Quand Valérie Plante a lancé sa campagne et que personne ne lui accordait beaucoup de chances de battre Denis Coderre, qui était à ses côtés pour lui donner officiellement son appui ? Eh oui, Me Goldwater. Le problème, ici, n’est pas l’avocate, qui est en mission pour les propriétaires. Le problème, c’est la mairesse, tenue en laisse par le lobby canin. On ne mord pas la main de ceux qui vous ont aidé à vous faire élire.