Le Journal de Quebec

Peine de prison ferme demandée

L’accusé Malcolm Tremblay veut pour sa part une absolution conditionn­elle MALCOLM TREMBLAY

- SOPHIE CÔTÉ

Alors que la défense souhaite une absolution conditionn­elle, la Couronne demande une peine de prison de 18 mois à deux ans moins un jour pour Malcolm Tremblay, cet homme accusé d’entrave à la justice après avoir enterré le cadavre de sa conjointe.

La trame factuelle de cette histoire « dépasse l’entendemen­t » et « est digne d’un film », a souligné la procureure de la Couronne, Me Sonia Lapointe, lors de la deuxième et dernière audience des observatio­ns sur la peine, hier.

Rappelons que Tremblay – qui a plaidé coupable à l’accusation d’entrave – avait enterré en 2016, à Lac-beauport, sa conjointe Catherine Racine-ouellet après l’avoir trouvée morte avec, à ses côtés, un bébé toujours relié à elle par le cordon ombilical.

À cette époque, Tremblay cachait sa conjointe enceinte dans un chalet isolé, « dans des conditions épouvantab­les », a rappelé Me Lapointe.

Selon la défense, c’était la volonté de la femme de s’y cacher avec son bébé à naître pour éviter de se le faire voler par les autorités. Pour la Couronne, tant avant qu’après le décès de celle-ci, l’homme agissait davantage pour ses propres intérêts. « Tout est rattaché à sa personne à lui », a affirmé la procureure.

MENSONGES

Pendant près d’un an, avant et après la mort de la femme, Tremblay a menti à plusieurs reprises, mettant les autorités sur de fausses pistes avant de finalement indiquer aux policiers où il avait enterré la défunte.

Évoquant « une infraction très grave », passible d’une peine maximale de 10 ans de prison, Me Lapointe a allégué qu’« il ne faut pas banaliser la période sur laquelle ça s’est fait […], la préméditat­ion et la planificat­ion ».

TRAVAUX COMMUNAUTA­IRES

De son côté, l’avocat de Tremblay demande une absolution conditionn­elle assortie d’une probation de 18 mois, en plus de 150 heures de travaux communauta­ires. Me Mathieu Camirand a répété que malgré « l’extrême tristesse » de la mort de Mme Racine-ouellet, « il ne faut pas faire peser sur les épaules de monsieur » son décès. le juge Christian Boulet rendra sa sentence le 9 novembre prochain.

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