« Lebut ne nous a pas rendus millionnaires »
Vous pensez que Loco Locass s’est rendu riche avec sa chanson Le but, qui a joué à profusion lors des parties du Canadien de Montréal au Centre Bell ? Détrompez-vous.
Hier, sur Twitter, le rappeur Biz a partagé à ses abonnés le montant qu’il a personnellement reçu pour l’utilisation de la chanson lors de la saison de 2016-2017 du Canadien. La réponse? 603,75 $.
« Les gens me disent souvent qu’avec Le but, on doit être millionnaires, dit le chanteur au Journal. J’ai donc décidé de leur donner les vrais chiffres. Ce n’était pas pour dénoncer. Mais je constate une chose : je suis content en maudit de faire autre chose que de la musique en ce moment, parce que je ne suis pas sûr que mes enfants mangeraient tellement. »
C’est en 2010, lors des séries éliminatoires, que Loco Locass a officiellement lancé Le but. Les musiciens avaient travaillé sur la chanson pendant deux ans et demi. Elle devait se retrouver sur leur prochain album.
« Ce n’était pas une commande du Canadien, mentionne Biz. C’est à la suite d’une demande populaire que l’équipe en a fait sa “goal song” officielle, en 2013. »
NOUVELLE VERSION
L’organisation du Tricolore a alors demandé au trio d’arranger la chanson pour la rendre encore plus dynamique. « Ils ont payé la production de la nouvelle version. Mais sinon, ils n’ont eu qu’à payer les redevances de la SOCAN, dit Biz. Ils se sont acquitté des droits d’utilisation publique de la chanson. »
À la SOCAN, on a indiqué qu’on ne pouvait commenter les détails de paiement d’un membre, pour des raisons de confidentialité.
En 2016, Loco Locass a reçu des redevances supplémentaires lorsque la compagnie de jeux vidéo EA Sports a ajouté Le but à son jeu NHL. « On a alors reçu 2000 $, qu’on a séparé avec notre éditeur. Ma part étant de 25 %, j’ai reçu 500 $ » dit Biz.
L’automne dernier, le Canadien annonçait qu’une nouvelle chanson allait désormais jouer au Centre Bell après chaque but de l’équipe. « Ma seule déception, c’est de ne pas avoir pu l’entendre avec une coupe Stanley. Il y a comme quelque chose d’inachevé », regrette Biz.