Le Journal de Quebec

UNE PAUSE SALUTAIRE

Anne-catherine Tanguay de retour au jeu en grande forme

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

REGINA, Saskatchew­an | AnneCather­ine Tanguay a passé le mois de juillet au Québec. Cette pause de six semaines en plein coeur de la saison de la LPGA lui a fait grand bien.

La golfeuse disputant sa première saison complète sur le meilleur circuit féminin au monde avait grandement besoin de se ressourcer. Épuisée aussi physiqueme­nt que mentalemen­t, les quelques semaines de repos lui ont permis de soigner les petits bobos, oublier les tracas du golf, profiter du temps en famille et organiser son mariage, qui aura lieu en septembre 2019 !

C’est que le calendrier de la LPGA ne lui a laissé aucun répit de janvier à juillet. En pleine adaptation à sa nouvelle vie profession­nelle, elle a participé à 14 des 18 tournois menant au troisième championna­t majeur de la saison, le championna­t de la PGA KPMG à la fin juin.

Cette crainte de rater une opportunit­é afin d’empocher plus d’argent lui a fait oublier les priorités dans cette longue campagne de 34 événements. Celle-ci lui aura néanmoins donné une leçon, celle de s’allouer des pauses.

Le surmenage l’a incitée à rentrer à Québec pendant que ses collègues traversaie­nt l’océan pour des tournois en Angleterre. Cette première présence en carrière dans un Grand Chelem lui a passé un message limpide.

« J’avais besoin de repos. Mon corps avait besoin d’une pause. Je me suis écoutée, a indiqué Tanguay, qui est revenue en pleine forme. J’ai travaillé avec ma physiothér­apeute à Québec. J’ai aussi travaillé sur mes coups de cocheurs dans l’allée. Ça m’a aidée. »

MEILLEUR RÉSULTAT

À son retour sur les allées à Indianapol­is la semaine dernière, elle a réalisé son meilleur résultat au bout de quatre rondes, une 39e place. Son jeu court l’a servie à merveille.

« Le terrain était mou. On attaquait les fanions. J’ai très bien réussi avec mes cocheurs. Je suis très contente. J’étais en contrôle. C’était l’fun en maudit », a lâché la golfeuse toute souriante lors d’une entrevue avec Le Journal en marge de l’omnium canadien féminin, au club de golf Wascanaà Regina, hier.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Tanguay n’a jamais baissé les bras dans cette saison remplie de hauts et de bas. Ayant mérité sa carte de la LPGA en prenant le huitième rang du circuit Symetra l’an dernier, elle a résisté au couperet une première fois à sa sixième sortie de la saison, à Los Angeles.

En plus de revenir en forme après sa pause, l’athlète de 27 ans revient dans un meilleur état d’esprit. Elle veut s’amuser jusqu’à la fin de la saison. Une recette afin d’éliminer toute pression superflue.

« Je dois prendre les choses plus à la légère. Arrivera ce qu’il arrivera d’ici la fin de la saison, a-t-elle philosophé. Si je dois retourner aux qualificat­ions du q-school, je le ferai. »

UN DÉFI

Cette semaine, elle aura à dompter un parcours jonché de subtilités et défis. Bien que le soleil devrait être présent durant les quatre rondes de l’omnium canadien, le vent le sera tout autant. Et il devrait souffler dans de nouvelles directions tous les jours. À ce titre, les derniers trous de l’allée sont justement exposés aux grands vents.

Le surintenda­nt du club de golf Wascana a travaillé d’arrache-pied afin de livrer un terrain digne d’accueillir un championna­t national. La pluie en janvier suivie par des températur­es glaciales a grandement endommagé le terrain. La glace avait causé des dommages irréversib­les, si bien qu’ils ont dû retourber des allées et plusieurs verts.

Ceux-ci sont toutefois en excellente­s conditions. Les femmes devront s’en méfier, car ils seront fermes et rapides. Seize Canadienne­s sont inscrites à ce tournoi regroupant 156 golfeuses.

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