La fin du bar ouvert ?
Au Québec, plusieurs médecins spécialistes sont trop payés. Sous le tandem Couillard-barrette, euxmêmes spécialistes de profession, leur rémunération globale dépasse l’entendement et, surtout, la capacité de payer des Québécois.
La dernière entente signée avec l’omnipuissante Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) y ajouterait un autre 4 milliards d’ici 2023. Le tout, sans augmentation de productivité en vue.
MÊME DÉCÉDÉS
En plus des multiples « primes », toutes plus absurdes les unes que les autres, Le Journal rapportait hier qu’en plus, les spécialistes recevraient aussi chacun un chèque de plusieurs milliers de dollars. Des montants versés en rétroaction en vertu de ladite entente entre la FMSQ et le gouvernement Couillard. Même les héritiers des médecins décédés y ont droit.
En réaction, Amir Khadir, médecin et député sortant de Québec solidaire (QS), n’en pouvait plus : « On est gras dur ! » Bref, ça suffit. Résultat : le Parti québécois, la CAQ et QS proposent chacun de mettre fin au bar ouvert.
ÇA SUFFIT !
Tous, ils ont raison. Hier, QS proposait lui aussi de revoir le sacro-saint mode de rémunération à l’acte – l’instrument même du bar ouvert. Bien entendu, QS ne prendra pas le pouvoir. Il n’en reste pas moins que le prochain gouvernement devra bouger.
S’il veut reconquérir une partie de la confiance malmenée des Québécois envers leurs institutions, un premier geste à poser sera de ramener la trop gloutonne FMSQ à la réalité. Qu’elle le veuille ou non.
La réalité étant que pour payer les factures outrancières de ses membres, incluant des médecins qui n’en voulaient pas tant, de nombreux besoins concrets en santé et en services sociaux sont ignorés depuis des années.
Il faut que ça cesse. C’est une question de justice sociale, de santé publique et d’équité dans la gestion des fonds publics.