Dans la rue pour « sauver » les pistes de course
Un millier d’amateurs ont manifesté à Québec, hier
Les amateurs de course automobile et de sports motorisés de partout au Québec se sont massés devant l’assemblée nationale par centaines, hier, pour dire qu’ils en avaient assez des règlements antibruit et des contestations judiciaires.
« Aujourd’hui, on dit : enough is enough », lance l’instigateur du mouvement « Sauvons notre passion », Martin D’anjou, qui craint le déclin de son industrie si rien ne change.
« On se rassemble afin de montrer aux gens qu’on n’est pas seulement des “brûleux” de gaz de fin de semaine et qu’on est une industrie à part entière qui génère des centaines de millions de dollars annuellement en retombées économiques », explique-t-il.
Le mouvement revendique une intervention du gouvernement et une table de concertation avec les municipalités.
NOMBREUX APPUIS
Les manifestants ont marché pacifiquement sur la colline Parlementaire, en après-midi. Ils ont pu compter sur l’appui de plusieurs personnalités, dont celui de Michel Barrette, humoriste et passionné de course automobile, qui s’est dit derrière eux « à 200 % ».
« Il y a des pistes de course qui existent depuis 50, 60 ans au Québec et puis là, subitement, il y a des gens qui disent qu’ils n’en veulent plus. [...] Je n’en reviens pas », commente-t-il.
« C’est extraordinaire, les bons pilotes que le Québec a fournis. C’est parce qu’il y avait des pistes de course », renchérit le hockeyeur Patrice Brisebois, qui était aussi présent à la manifestation.
DES DEMANDES « IMPOSSIBLES »
Pour leur part, les promoteurs de pistes de course se disent ouverts au dialogue, mais dénoncent l’acharnement de certains citoyens. Jacques Lebel, qui gère la piste d’accélération de Pont-rouge, affirme avoir reçu une mise en demeure exigeant de limiter le bruit du circuit à 50 décibels le jour.
« On a fait des tests. Sans nos opérations et quand on est fermé, le bruit ambiant est de 57 décibels. [...] On nous demande l’impossible », peste-t-il.
L’homme soulève également l’enjeu de la sécurité. « On empêche des jeunes de faire les fous sur les chemins publics parce que quand on a une passion, on ne pense pas à faire des mauvais coups », plaide-t-il.