Lisée prend ses distances de PKP
MATANE | Jean-françois Lisée souhaite que le PQ redevienne le parti des travailleurs et prend ses distances de son prédécesseur Pierre Karl Péladeau. Il s’est engagé hier à augmenter le salaire minimum progressivement à 15 $ l’heure dans un premier mandat.
Sans le nommer, le chef péquiste a tenu à mettre en lumière les différences entre sa gouverne et celle du grand patron de Québecor. Les centrales syndicales avaient remis en doute la sincérité progressiste de M. Péladeau lorsqu’il était à la tête du PQ en raison de ses positions passées « antisyndicales ».
En ce jour de fête du Travail, Jean-françois Lisée a tenu à préciser qu’il était, lui, un grand social-démocrate qui a toujours été un fervent défenseur des droits des travailleurs.
« Les autres [chefs] ont eu d’autres histoires [avec le mouvement syndical], moi, j’ai la mienne », a-t-il insisté, de passage à Matane.
NORMES DU TRAVAIL
Le chef du PQ estime que les travailleurs non syndiqués se font voler 350 millions $ chaque année par des patrons « délinquants », qui ne payent pas les jours fériés et les heures supplémentaires. Il veut que les normes du travail soient davantage respectées, et n’exclut pas d’embaucher plus d’inspecteurs s’il le faut pour y arriver.
Pour atténuer l’impact d’une hausse du salaire minimum sur les entreprises, le chef du PQ a proposé la création d’un fonds de soutien de l’état ou d’un crédit d’impôt. Décréter une augmentation immédiate à 15 $ l’heure créerait du chômage, selon Lisée.
QS FONCERAIT DÈS LE 1er MAI
C’est pourtant ce que propose Québec solidaire, qui estime que la hausse du salaire minimum doit être effective dès le 1er mai prochain. Manon Massé et Gabriel Nadeau-dubois se sont engagés à verser 500 millions $ sur cinq ans aux compagnies pour leur permettre d’absorber le choc.
« Quand on augmente le pouvoir d’achat des gens, ils dépensent cet argent-là autour d’eux. Rapidement, la hausse du salaire minimum va stimuler l’économie locale », a fait valoir hier M. Nadeau-dubois.