Réchauffement terminé
Le barbecue militant de la CAQ d’hier, à son local électoral unique de Québec, rue Jean-perrin, avait des airs de « tailgate ».
Hot-dog, blé d’inde, viande fumée spécialité d’un conseiller du chef Legault, grandes tentes: vraiment, c’était comme une fête d’avant-match de football.
Justement, dans la « partie » électorale actuelle, le réchauffement est terminé.
Du déclenchement à aujourd’hui, l’esprit de bien des Québécois était à la fin des vacances, pas à la politique.
Jusqu’au scrutin, leur attention s’accroîtra constamment.
SHÉRIF BLESSÉ
Dans la file pour les condiments, un conseiller me confie que la dernière semaine a été « extrêmement difficile ». Les « bombes » Le Bouyonnec et Caire ont éclaté une après l’autre. Il y a eu effet d’accumulation dommageable.
Mais trois libéraux, Pierre Arcand, Marc Tanguay et Isabelle Melançon, ont fait une sortie véhémente hier pour dresser « le bilan de la semaine désastreuse de la CAQ ». Mauvaise idée dégoulinante de partisanerie.
Au barbecue, hier, je n’ai pas aperçu Éric Caire. Les porte-parole jurent qu’il s’est pointé pour ensuite se rendre à un rendez-vous important. L’ex-« shérif » de la CAQ est indéniablement très blessé.
PLAN B SOLIDE
Mais la CAQ a de la chance avec ses remplaçants.
• Exit Gertrude ? Bienvenue Jonatan Julien, comédien et comptable, ancien numéro 2 de la Ville de Québec, qui vient de rompre avec Labeaume.
• Exit Le Bouyonnec ? Bienvenue au comptable superstar Christian Dubé, prêt à quitter la CDPQ, son salaire de 1,3 million $, pour revenir en politique. C’était une « éclaircie dans La Prairie » presque inespérée, admet un proche de François Legault.
Pour la CAQ, le vent a tourné dans Louis-hébert à l’automne 2017. C’est une remplaçante au pied levé, Geneviève Guilbault, qui avait ravi le château fort libéral.
Un caquiste s’exclame: « On est comme le Rouge et Or! Si un joueur ne se présente pas, se blesse… son remplaçant est loin d’être un simple plan B ! »