L’argentine élimine douze ministères
BUENOS AIRES | (AFP) De nouvelles mesures d’austérité vont être mises en oeuvre en Argentine pour stabiliser la 3e économie d’amérique latine, qui traverse une grave crise monétaire : réduction des dépenses publiques en supprimant des ministères et taxation des exportations.
L’annonce n’a pas eu pour effet d’enrayer la chute du peso. Hier à la clôture du marché des changes, la monnaie argentine perdait 2,74 % par rapport à vendredi. Sans une intervention de la Banque centrale de la République argentine (BCRA) en fin de séance, il aurait cédé encore plus de terrain.
DEVISE EN CHUTE LIBRE
Depuis le début de l’année, le peso a perdu plus de 50 % de sa valeur face au dollar et la Banque centrale a engagé des mesures exceptionnelles et coûteuses pour freiner la dégringolade, en vain.
« Cette crise, ce n’est pas une de plus, elle doit être la dernière. Nous avons tout pour nous en sortir », a déclaré hier le président de centre droit Mauricio Macri, dans un message adressé aux Argentins.
Les mesures annoncées « vont accélérer le programme d’austérité, mais elles ne répondent pas suffisamment aux attentes », estime Edward Glossop, de l’institut britannique Capital Economics.
« L’attention se porte désormais sur la réunion avec le FMI, qui pourrait demander des coupes budgétaires plus agressives », ajoute l’économiste.
RETOUR AU FMI
Cette annonce intervient à la veille d’une réunion aujourd’hui à Washington où l’argentine va demander au Fonds monétaire international (FMI) une accélération du programme d’aide à la 3e économie d’amérique latine. En juin, le FMI a attribué un prêt de 50 milliards $ sur trois ans à l’argentine.
« Nous savons qu’avec cette dépréciation [du peso], la pauvreté va augmenter », a déploré le président, promettant « le renforcement des allocations, des programmes alimentaires et le plafonnement du prix de certains produits de base », pour amortir le choc.