Dechambeau poursuit sur sa lancée
ISTANBUL, Turquie | Se limiter à seulement quelques raisons de visiter Istanbul n’est pas une mince affaire. Ancienne capitale des empires byzantins et ottomans, halte privilégiée des marchands de la route de la soie, cette mégapole de 15 millions d’habitants a su préserver les témoins de ce glorieux passé. Si le premier contact se fait d’abord par ce riche patrimoine, le visiteur est vite happé par le bouillonnement de cette ville moderne qui ne laisse personne indifférent.
Voici quelques arrêts incontournables :
Les monuments historiques de Sultanahmet
Précisons d’abord qu’istanbul compte 3300 mosquées, 117 églises et 19 synagogues, sans oublier ses magnifiques remparts de l’époque byzantine. Impossible de tout voir, mais il ne faut surtout pas rater le quartier Sultanahmet, le coeur du vieil Istanbul, où sont réunis l’incontournable Mosquée bleue, la basilique Sainte-sophie (véritable merveille architecturale de l’époque byzantine), le palais de Topkapi, la mystérieuse Citerne basilique (qui a servi de décor pour de nombreux films, dont Bons baisers de Russie) et l’hippodrome, où les sultans assistaient autrefois aux courses de chars et qui est encore aujourd’hui une place de rassemblement.
Le Grand Bazar
Il faut obligatoirement se perdre dans l’incroyable Grand Bazar, le plus ancien d’istanbul (1461), ou dans le Marché aux épices (ou Bazar égyptien). Dans ces petites ruelles tortueuses, on laisse son esprit remonter le temps jusqu’au 17e siècle alors que les marchands qui parcouraient la route de la soie y faisaient halte pour échanger leurs marchandises contre des épices, des fourrures, des soieries, mais aussi des esclaves.
Dans un autre registre, d’immenses centres commerciaux poussent aussi dans la ville. L’un d’eux est le Zorlu Center, qui réunit les plus grands noms de la mode, de charmants cafés, des restaurants et 12 salles de spectacles.
Le Bosphore
Le détroit du Bosphore relie la mer Noire à la mer de Marmara, mais sert également de frontière entre la partie européenne et la partie asiatique d’istanbul. Eh oui, autre particularité de cette ville fascinante, elle est la seule au monde construite sur deux continents. On peut s’offrir une petite croisière de quelques heures dans un vapur (traversier) ou opter pour la location d’un bateau privé permettant d’admirer les beautés des deux rives, avec leurs palais, leurs parcs et leurs anciennes demeures en bois. On peut également choisir de flâner sur l’une de ces rives. Ortaköy, un ancien village de pêcheurs de l’époque byzantine, est un endroit charmant avec sa mosquée, sa fontaine et sa grande place entourée de restaurants, cafés et marchands ambulants.
La cuisine turque
On dit qu’elle fait partie des meilleures cuisines au monde. Il est vrai qu’elle a su préserver et adapter ses traditions millénaires. On y trouve de l’agneau, du poulet et beaucoup de légumes. Le mezzé, servi en entrée, est un incontournable du fait qu’il permet de goûter à plusieurs saveurs, mais également parce qu’il est généralement suffisant, surtout pour les petits appétits.
Dans les rues, on déguste le simit, sorte de couronne de pain au sésame, et dans le quartier Ortäkoy, on se laisse tenter par un kumpir, immense pomme de terre fourrée de différents ingrédients. Il faut boire un verre de raki (arrière-goût d’ouzo) et près de la mosquée de Soliman, on fait un arrêt chez Vefa Bozacisi, une institution qui, depuis 1876, sert le boza, une boisson fermentée à base de millet que l’on boit surtout en hiver.
Les spectacles des derviches tourneurs
Parmi tous les spectacles offerts, il faut absolument se réserver un moment pour assister à la cérémonie de Sema. Au cours de cette dernière, des hommes habillés de longues robes blanches et de hauts chapeaux tournent sur eux-mêmes pendant que des musiciens jouent et chantent des passages du Coran. Étrange et mystérieux, ce spectacle ne plaît pas à tous, mais ne laisse personne indifférent.
Les hammams
Expérience unique que celle d’un gommage et d’un lavage du corps dans l’environnement chaud et humide du Ayasofya Hürrem Sultan Hamami. Bien sûr, il y a les hammams d’hôtels ou même les hammams locaux, mais
ce bain turc, situé entre Sainte-sophie et la Mosquée bleue, date de 1556. Il a été construit sous les ordres de Soliman le Magnifique pour son épouse Hürem (Roxelane) sur les lieux mêmes des historiques bains romains Zeuksippos détruits en 532. Fermé en 2008, l’endroit a été entièrement restauré en préservant son architecture. On peut prolonger ce moment en s’attablant au restaurant à l’abri d’arbres centenaires.