La coroner conclut à un décès accidentel
La fillette de 8 ans avait été happée par une chargeuse à neige l’hiver dernier
La SAAQ doit sensibiliser les enfants aux dangers des véhicules de déneigement, recommande la coroner qui a enquêté sur le décès d’une fillette de 8 ans happée par une chargeuse à neige à Charlesbourg en décembre 2017.
Après que les enquêteurs eurent confirmé l’absence de geste criminel à la suite de l’accident qui a coûté la vie à la petite Michelle Solaye Tchoutouo, le rapport du coroner était attendu pour comprendre les circonstances exactes de ce triste accident.
La conclusion de la coroner Denise Mcmaniman confirme qu’il s’agit bien d’un « décès accidentel ».
AUCUNE DÉFECTUOSITÉ
Tant la rencontre avec le conducteur de la chargeuse que l’inspection du véhicule utilisé ont démontré l’absence de négligence. L’inspection mécanique de la déneigeuse n’a pour sa part révélé aucune défectuosité.
Des rétroviseurs extérieurs n’étaient pas en bon état, mais ceux-ci ne sont pas obligatoires pour ce type de véhicule. De plus, la coroner rappelle que la chargeuse était munie d’une caméra de recul ainsi que d’un mécanisme d’avertissement sonore lors de la marche arrière.
Me Mcmaniman a aussi fait une expertise du champ de vision du conducteur. « Il ressort de cette expertise que les angles morts de ce type de véhicule sont toujours présents, quels que soient les outils utilisés. »
La coroner met donc l’accent sur la sensibilisation des piétons et en particulier des enfants afin qu’ils puissent « s’écarter rapidement d’un tel véhicule ».
Puisque les enfants sont plus à risque que les adultes, elle recommande à la SAAQ d’ajouter à ses outils de sensibilisation chez les enfants, des éléments liés à ce type de danger.
ÉTUDIÉ PAR LA SAAQ
La SAAQ rappelle que des campagnes de sensibilisation sont déjà faites afin que les piétons s’éloignent des angles morts des véhicules lourds notamment lors des tempêtes. Rien n’est fait cependant pour cibler les enfants en particulier, mais la SAAQ dit vouloir « analyser tout ça » pour la planification de 2019.
« On va regarder si on s’adresse directement aux enfants ou aux parents, ou encore aux deux », explique Gino Desrosiers de la SAAQ.