Tolérance zéro pour le pot… pour l’instant
La direction lance une consultation sur les règles qu’elle prévoit mettre en place
L’université Laval prévoit interdire l’usage du cannabis sur son campus, y compris lors des activités universitaires qui se déroulent à l’extérieur du campus, comme les initiations, les activités sociales ou les stages. Seule la consommation sans fumée à l’intérieur des résidences étudiantes sera tolérée.
C’est du moins ce qui est prévu dans le projet de politique encadrant l’usage du cannabis, qui est soumis à la consultation à partir d’aujourd’hui auprès de la communauté universitaire. La version définitive de ce règlement sera adoptée le 26 septembre.
La direction ne ferme toutefois pas la porte à des assouplissements à la suite de la consultation, a indiqué hier la vice-rectrice aux ressources humaines, Lyne Bouchard. « On est ouvert aux commentaires », a-t-elle affirmé.
PLUS SÉVÈRE QUE LA LOI PROVINCIALE
La loi provinciale prévoit déjà qu’il sera interdit de fumer du cannabis sur tous les campus universitaires.
L’université Laval fait un pas de plus en interdisant la consommation de marijuana « sous toutes ses formes ». Les muffins au pot ne seront donc pas tolérés sur le campus, excepté dans les résidences étudiantes ( voir autre texte).
Cette interdiction s’étend par ailleurs à toutes les activités universitaires, peu importe où elles sont situées.
Les activités de recherche, d’enseignement, de stage de même que toute réunion à caractère social ou parascolaire sont visées, ce qui inclut les initiations et les activités sportives qui se déroulent à l’extérieur du campus, dans un lieu faisant l’objet d’une entente avec l’administration universitaire, peut-on lire dans le projet de politique.
DIFFICILE À FAIRE RESPECTER
La Confédération des associations d’étudiants de l’université Laval (CADEUL), qui ne prévoit pas réclamer d’assouplissement pour l’instant, estime toutefois que cette politique sera difficile à faire respecter.
Le cannabis « est déjà consommé même si c’est illégal », souligne son président Mathieu Montégiani, qui ne croit pas que ces restrictions additionnelles empêchent réellement la consommation.
La direction de l’université Laval reconnaît qu’elle ne pourra contrôler le contenu de tous les muffins qui circulent sur le campus.
SANCTIONS PRÉVUES
Des sanctions sont toutefois prévues pour les étudiants et les employés qui auraient les capacités affaiblies ou un comportement problématique causé par la consommation de cannabis.
Les citoyens qui circulent sur le campus en fumant un joint pourraient recevoir un simple avertissement. Les agents de sécurité pourraient intervenir si la personne refuse d’écraser.
« Ultimement, on ne cherche pas à avoir une police répressive. On cherche à offrir aux membres de notre communauté un environnement qui est sain », affirme Lyne Bouchard.