Le Journal de Quebec

Loranger chassé de l’hôtel de ville

Le conseil municipal de L’ancienne-lorette demande au maire de rester à la maison durant l’enquête

- JEAN-LUC LAVALLÉE

Visé par une plainte de harcèlemen­t psychologi­que, le maire de L’ancienne-lorette Émile Loranger n’est plus le bienvenu à l’hôtel de ville. Résigné, il a confirmé au Journal qu’il respectera la demande du conseil municipal en restant chez lui jusqu’à la fin de l’enquête.

Irrités par sa présence impromptue dans les locaux de la Ville cette semaine, les autres élus de la municipali­té – qui siègent désormais tous comme indépendan­ts – ont convoqué une séance extraordin­aire ce lundi.

Le conseil demandera officielle­ment au maire, par voie de résolution, de « poursuivre son retrait des affaires municipale­s le temps qu’il y ait dénouement sur la plainte déposée pour harcèlemen­t », peut-on lire dans l’ordre du jour mis en ligne hier.

Émile Loranger avait pourtant déjà convenu, d’un commun accord avec les membres du conseil, qu’il se retirerait de ses fonctions au printemps. Or, sans avertissem­ent, il est revenu à l’hôtel de ville, mercredi, le temps d’une journée. Il a réintégré son bureau, ce qui a provoqué un énorme malaise dans les locaux de la rue Turmel.

« Nous avions demandé au maire qu’il ne se présente pas pendant la durée des procédures, mais il est arrivé tout d’un coup et il a commencé à rencontrer les employés un à un », a déploré, hier, le conseiller indépendan­t Gaétan Pageau en entrevue.

PAS LE GOÛT DE SE CHICANER

M. Loranger assistera à la séance extraordin­aire. Joint par Le Journal, il a annoncé son intention de respecter la demande du conseil, même si, dans la loi, rien ne l’oblige à se retirer. « Je vais accepter de bonne grâce de me prêter aux demandes des élus. Je continue à penser que c’est une condamnati­on avant le procès, mais je n’ai plus le goût de chercher la chicane », a-t-il laissé tomber.

« Je pense que les conseiller­s oublient aussi que 80 % de la population a voté pour moi pour que je sois assis dans cette chaise-là », a-t-il ajouté, visiblemen­t frustré de l’attitude des anciens membres de son équipe à son égard.

Rappelons qu’une enquête est en cours par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) au sujet de la plainte logée par une employée. Le conseil de ville se réservera aussi le droit, lundi, de réclamer une enquête à la Commission municipale ou au ministère des Affaires municipale­s.

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PHOTO D’ARCHIVES, JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS Le maire Émile Loranger ne se mêlera plus des affaires de la Ville de L’ancienne-lorette jusqu’à la fin de l’enquête menée par la CNESST au sujet de la plainte de harcèlemen­t psychologi­que dont il fait l’objet. Sur la photo, l’élu à l’hôtel de ville, en juin.
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Conseiller indépendan­t

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