Un air de déjà-vu
Le chef de la Coalition avenir Québec François Legault répète sur toutes les tribunes que son parti a réalisé l’exploit de présenter des candidatures féminines dans plus de la moitié des 125 circonscriptions du Québec en vue des prochaines élections.
« Sur 125 candidats, 65 sont des femmes et 60, des hommes. Ça, c’est du jamaisvu ! », s’est-il exclamé au Village d’antan de Drummondville la fin de semaine dernière.
« C’est une première », a-t-il répété jeudi à Sainte-agathe-des-monts.
L’heure juste aime les faits, c’est bien connu. « Une première ? Du jamais-vu ? Mais qu’en est-il vraiment ? », nous sommes-nous demandé.
Après un labourage des bases de données d’élections Québec, à l’aide de nos puissants ordinateurs, il semble plutôt que c’est la troisième élection où un parti présente 65 femmes. Et la CAQ n’a pas le pourcentage le plus élevé.
Les caquistes comptent actuellement dans leurs rangs 65 femmes, soit 52 % de leurs 125 candidats, incluant la plus récente annonce, celle de Louis Lemieux dans Saint-jean.
En 2007, Québec solidaire a été la première formation à établir un record en présentant 65 femmes sur 123 candidatures soit 52,8 %.
À l’élection suivante de 2008, QS avait présenté 65 femmes sur 122 candidatures, soit 53,3 %.
Cette année encore, QS présente 65 femmes à travers les 125 circonscriptions québécoises.
Bref, si la CAQ établit cette année son propre record de candidature féminine, il reste qu’il a un petit air de déjà-vu.
L’ÉNONCÉ LES FAITS