Couillard apostrophé par des préposés aux bénéficiaires exténués
GATINEAU | Venu s’engager à créer 1500 nouvelles places en CHSLD, Philippe Couillard a eu droit à un bruyant comité d’accueil composé de préposés aux bénéficiaires « à bout de souffle », et dont les conditions sont nettement inférieures à celles offertes en Ontario.
Crécelles, drapeaux et pancartes en main, une trentaine de syndiqués attendaient le chef libéral de pied ferme, hier, devant le centre d’hébergement Bon séjour de Gatineau.
Pourquoi créer de nouvelles places en CHSLD alors que le personnel peine déjà à offrir les soins de base aux résidents ? C’est ce qu’a soulevé devant les journalistes l’un des préposés aux bénéficiaires de ce CHSLD, Mario Latour.
« Ça ne sert à rien, ça ne marche pas ! On est déjà à bout de souffle », a-t-il prévenu.
FACE-À-FACE IMPRÉVU
« Les conditions de travail dans le réseau sont épouvantables », a ensuite dénoncé le porte-parole syndical des préposés aux bénéficiaires de l’outaouais affiliés à la CSN, Michel Quijada, lors d’un faceà-face imprévu avec le premier ministre qui s’est produit à sa sortie de l’autobus de campagne.
Répétant qu’il n’est jamais souhaitable de négocier sur la place publique, M. Couillard s’est engagé à améliorer leurs conditions de travail, mais sans préciser à quelle hauteur.
Il a associé la réalité décrite par les travailleurs à une illustration concrète du problème de pénurie de main-d’oeuvre, devenu l’enjeu central de sa campagne.
« En Ontario, il n’en manque pas de préposés aux bénéficiaires », a rétorqué le représentant de CSN, en soulignant qu’un préposé, là-bas, gagne 3 $ de plus de l’heure.
IMPACT
Cet engagement du PLQ impliquerait des investissements de 525 M$ pour la construction des places en CHSLD et de 132 M$ annuellement à terme pour les opérer.
Les libéraux promettent aussi de dépenser 1,5 M$ dans la mise sur pied d’une ligne d’écoute pour les aînés.