Son fils de 12 ans pourrait être envoyé en CHSLD
AGENCE QMI | Une mère de la Côte-nord dénonce le manque de ressources en répit pour les familles ayant un enfant handicapé ainsi que les frontières administratives entre les régions, une situation qui pourrait entraîner le placement de son fils de 12 ans dans un CHSLD.
Isabelle Poitras habite aux Escoumins, une municipalité située à environ quatre heures de route de Sept-îles, mais à environ deux heures de Saguenay.
Son fils Gabriel, 12 ans, a de nombreux problèmes de santé. « Mon fils a un retard intellectuel sévère, il est semi-paralysé du côté gauche et est autiste, a-telle énuméré hier en entrevue avec Mario Dumont. Il a une déficience visuelle sévère, il est épileptique et a des problèmes pulmonaires. C’est quand même beaucoup. »
CRISES D’ÉPILEPSIE
À sa naissance, il a été réanimé à deux reprises après avoir fait des AVC.
Dernièrement, il a fait deux crises d’épilepsie majeures et son état s’est dégradé. Il marchait croche, fonçait dans les murs, ne voulait plus manger, relate Mme Poitras. Elle a alors commencé à chercher de l’aide pour du répit, la situation devenant difficile à vivre pour elle.
Mme Poitras aurait trouvé une personne qui pourrait héberger son fils de 12 ans pour lui donner un répit, une femme en qui elle a confiance et qui s’était déjà occupée de l’enfant pendant les études de la mère au Saguenay. Mais comme cette dernière n’habite pas dans la même région qu’isabelle et Gabriel, on ne peut payer pour cette option.
EN CENTRE OU EN CHSLD
Deux autres avenues restent sur la Côte-nord : une résidence pour personnes majeures vivant avec des problèmes psychologiques, ce que Mme Poitras juge « dangereux », ou un centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD). « Gabriel n’a pas besoin d’être dans un CHSLD, dans une chaise gériatrique, à ne pas bouger. Il a besoin d’être dehors, de se stimuler, d’être aimé », a-t-elle lancé.
En cette période électorale, elle demande maintenant aux différents partis d’investir dans de l’aide pour la Côte-nord.
« On a besoin d’aide. On a de plus en plus d’enfants handicapés. On aimerait ça avoir une résidence pour pouvoir se reposer un peu, avoir des places de répit, des personnes de confiance, d’intégrer nos enfants dans des activités », a dit la mère.