Des bénévoles veulent que les choses changent
Dans plusieurs régions du Québec, des comités de citoyens s’organisent pour dénoncer leurs pertes de services de proximité et le fait qu’ils doivent se déplacer loin de chez eux pour avoir accès à des médecins spécialistes.
Ces groupes ont bien l’intention de profiter de la campagne électorale pour se faire entendre.
CYNISME
Dans la région du Témiscamingue, un site internet a été lancé par des citoyens bénévoles pour que les usagers puissent faire part de leurs témoignages de façon anonyme.
« Il nous reste à nous croiser les doigts et espérer que la population sorte de son cynisme et réalise qu’avec des témoignages, on va peutêtre faire bouger les choses », croit Paul-émile Barbeau, porte-parole du Comité citoyens du Témiscamingue.
Dans le Kamouraska, au BasSaint-laurent, l’hôpital de La Pocatière vient de régler son problème de manque d’anesthésistes après des mois de ruptures de services. Mais l’accès aux médecins spécia- listes et les impacts de la centralisation se font encore sentir.
CENTRE DE DÉCISION
« Avant, il y avait un gestionnaire au Kamouraska pour prendre des décisions. Maintenant, avec la réforme, tout se fait à Rimouski, dit la Dre Marie-ève Fromentin, porte-parole du comité. Mes soins restent ici au Kamouraska. »
« Avant, notre liste de rappel se faisait ici. On connaissait les infirmières du milieu et on savait qui appeler pour avoir du renfort. Maintenant, tout se fait à Rimouski par des gens qui ne connaissent pas le milieu. »
Les citoyens s’organisent aussi dans la Matapédia. Actuellement, les femmes enceintes doivent aller à Rimouski pour leurs échographies, à plus d’une heure de route.
« On retourne il y a 60 ans, quand il fallait que tu ailles à Rimouski pour l’hôpital. On est tellement loin des décisions qu’on peut se faire dire n’importe quoi », dénonce Michel Mcnicoll, porte-parole du Comité de santé vigie citoyens matapédiens.
– Avec Amélie St-yves