LE CASSE-TÊTE LE’VEON BELL
Pour les Steelers, la saison s’amorce avec le nuage d’une autre grève du porteur de ballon Le’veon Bell. Joueur au talent immense, il n’en demeure pas moins que son attitude place les Steelers dans une position inconfortable, au point où il y a lieu de réfléchir à couper les ponts entièrement avec lui.
La valeur de Bell sur le terrain n’est plus à prouver. Même s’il a raté 17 matchs lors des quatre dernières saisons, il domine la NFL au chapitre des verges de la ligne de mêlée, lui qui a gagné 863 verges de plus que tout autre porteur durant cette période.
Toutefois, le problème réside justement là. Bell a développé une si haute estime de luimême qu’il en est venu à placer sa valeur devant celle de son équipe. Loin de moi l’idée de dire qu’il devrait accepter des miettes pour léguer son corps aux Steelers.
Mais le fait est qu’en le «coinçant» avec l’étiquette de joueur de concession durant la saison morte pour une deuxième année de suite, ils accordaient du même coup un salaire de 14,5 millions à leur porteur. Plus tôt cette année, les Steelers ont même offert un contrat d’une durée de cinq ans pour 70 millions à Bell, soit une valeur annuelle moyenne de 14 millions. Après cette offre, les Rams ont consenti un contrat à leur porteur étoile Todd Gurley d’une moyenne annuelle de 15 millions. Bell estime visiblement qu’il vaut beaucoup plus, ce qui est discutable.
Et non seulement il boude, mais son agent laisse entendre que cette stratégie est préférable afin de préserver son état de santé pour 2019. On croirait rêver!
PAS D’APPUI
Habituellement réservés sur les affaires contractuelles, voilà que des coéquipiers de Bell ragent.
Le garde Ramon Foster a lancé : «Il gagne sept fois ce que je gagne et deux fois ce que Al (Villanueva) gagne, mais nous sommes les gars qui faisons le travail pour lui». Bref, ça brasse à Pittsburgh!
CARTE CACHÉE
Il est donc envisageable que Bell rate les premiers matchs du calendrier. Et à son retour, s’il y a retour, les Steelers devraient lui servir sa propre médecine en faisant du gros boudin.
En James Conner, ils misent sur un jeune porteur de deuxième année qui n’a rien prouvé. C’est un problème pour une équipe dont la fenêtre d’opportunités est grande ouverte.
Mais Conner a connu un bon camp et a montré une résilience admirable durant sa carrière universitaire en combattant le cancer. Il a grandi en Pennsylvanie et joué son football à l’université de Pittsburgh. Un héros local avec le coeur à la bonne place, c’est loin d’être dans la poche, mais ça changerait d’un porteur qui a été trop souvent blessé, suspendu ou en crise dans sa chambre.
Que Bell se batte pour son chèque, aucun problème. La NFL est un monde de libre entreprise. Sauf que les Steelers ont bien voulu le payer. Il préfère attendre de faire sauter la banque en mars. Grand bien lui en fasse!