Le Journal de Quebec

DES MURSQUI PARLENT, un environnem­ent inspirant pour lesé lèves

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C’est dans la maison de Guillaume Couillard, l’ancêtre de Philippe Couillard, l’actuel premier ministre du Québec, et de Guillemett­e Hébert, fille de nul autre que Louis-hébert, que le Petit Séminaire de Québec a vu le jour. Le 9 octobre 1668, François de Laval en a fait l’achat pour y installer son établissem­ent. Mais pour un bon nombre d’anciens du Collège, c’est plutôt le Vieux-séminaire, qu’occupe aujourd’hui l’école d’architectu­re, qui fut leur Petit Séminaire.

UN IMPORTANT PATRIMOINE BÂTI

Véritable encyclopéd­ie architectu­rale des 19e et 20e siècles, le Pavillon des classes de la rue Sainte-famille (1920), les édifices abritant autrefois la Faculté de droit (1930), la Faculté de sciences sociales (1922) et la Faculté de médecine (1854) de l’université Laval, sur la rue de la Vieille-université, composent aujourd’hui l’actif immobilier du Collège François-deLaval. Construits progressiv­ement depuis le milieu des années 1800, ils constituen­t un témoignage architectu­ral important dans l’arrondisse­ment historique du Vieux-québec. De plus, ils sont aussi le lieu de résidence de l’alma mater de plusieurs milliers d’hommes et de femmes qui, côtoyant les vieilles pierres, ont obtenu un diplôme du Petit Séminaire de Québec, devenu le Collège François-de-laval. Depuis 350 ans, ils ont contribué à construire le Québec d’aujourd’hui. En septembre 2018, pas moins de 700 élèves fréquenten­t ce milieu historique inspirant.

DES JOYAUX À PRÉSERVER

Avec le temps, il était devenu nécessaire de rafraîchir certains espaces éducatifs et récréatifs ainsi que de procéder à d’importants travaux d’entretien sur la structure, la mécanique et les ouvertures de ces édifices. Grâce à l’appui de la Fondation du Collège et du ministère de la Culture et des Communicat­ions, des travaux de restaurati­on des édifices de 7,4 M$ ont été entrepris en avril 2017 et seront achevés en décembre 2019. En plus de la remise à neuf de la maçonnerie et de la ferblanter­ie, ce sont 560 fenêtres qui seront changées ou restaurées. Quant à l’intérieur de ces bâtiments, depuis 2010, il fait l’objet d’une restaurati­on et d’aménagemen­ts modernes laissant toute la place à l’innovation pédagogiqu­e. C’est ainsi que le grenier de l’ancienne faculté de droit est devenu un centre de production et d’enseigneme­nt musical d’envergure. L’ancien dortoir du Pavillon des classes, aujourd’hui rebaptisé pavillon Lucien-godbout, a été transformé en salle d’études dans les années 1970 et accueille maintenant des classes du 21e siècle dites « classes collaborat­ives ». Des locaux de l’ancienne faculté de médecine ont été transformé­s en plateau de tournage et en salles de montage, un outil pédagogiqu­e novateur. L’ancienne morgue de la faculté de médecine, quant à elle, abrite maintenant un incubateur de projets scientifiq­ues. Enfin, la piscine intérieure et le petit gymnase ont été entièremen­t rénovés; un soin particulie­r a été apporté afin que leur cachet d’antan soit préservé. D’autres projets sont dans les cartons du Collège, dont l’aménagemen­t d’une nouvelle bibliothèq­ue. Elle prendra place au même endroit que la bibliothèq­ue de l’ancienne faculté de droit. Un autre clin d’oeil intéressan­t à l’histoire de ces bâtiments. À François-de-laval, les murs parlent ! Un environnem­ent inspirant pour les élèves !

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