Possible recours aux fonds publics pour indemniser les présumées victimes
Gilles Lehouillier n’exclut pas la possibilité d’aller en médiation dans le processus d’enquête de la CNESST ni de devoir utiliser des fonds de la Ville pour indemniser les personnes qui ont porté plainte pour harcèlement psychologique.
« On va participer à toutes les étapes du processus », a répété hier en impromptu de presse le maire de Lévis lorsque questionné sur son intention d’aller en médiation dans les trois dossiers de harcèlement psychologique qui le visent à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). « Je vais être très transparent. »
Quant aux indemnités qui pourraient être versées aux présumées victimes, le maire a simplement répondu: « On verra, mais on n’est pas rendu là. »
PRÉVU PAR LA LOI
Il se dit très à l’aise avec l’utilisation des fonds publics dans le cadre de sa défense ou d’un éventuel dédommagement.
« Il y a des mécanismes qui sont prévus dans les lois. Ils ne sont pas prévus pour rien. Ils sont prévus, parce que les élus municipaux font face à diverses situations difficiles où ils doivent avoir une défense juste et équitable. »
Le maire s’est exprimé ainsi quelques minutes avant la séance du conseil municipal.
Il s’agissait de la première rencontre qu’il présidait depuis que les médias ont révélé que trois plaintes pour harcèlement psychologique avaient été déposées contre lui et que de nombreux témoignages faisaient état d’un climat toxique au sein du cabinet du maire depuis de nombreuses années.
Hier, M. Lehouillier a réaffirmé avoir l’entière confiance des conseillers municipaux, qui font tous partie de son équipe politique.
« RIEN À ME REPROCHER »
« Je n’ai rien à me reprocher », a-t-il martelé, refusant de dévoiler la « stratégie » qu’il compte utiliser dans le processus d’enquête.
« Je suis la procédure et je vous informerai au fur et à mesure que j’aurai les informations. »
Le maire Lehouillier a présidé hier sa première séance du conseil municipal.