Près d’un million de dollars réclamés
Un homme de 54 ans de Québec, qui possède une importante feuille de route criminelle, réclame près d’un million de dollars au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) et au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), notamment, parce qu’il juge avoir été récemment victime d’une « débâcle judiciaire ».
Denis Vézina, qui a plusieurs antécédents depuis les années 1980, a été arrêté le 1er juillet 2016 par le Groupe tactique d’intervention du SPVQ. On le soupçonnait d’avoir attaqué et volé un homme le soir du 8 juin 2016 au bar le Kirouac, dans le quartier Saint-sauveur.
Faute de preuves au procès, le juge Jean Asselin l’a acquitté du chef de vol qualifié qui pesait contre lui, le 11 juillet dernier. « Je dois dire que probablement c’est l’accusé qui a fait ça, mais quand je dis “probablement”, je n’arrive pas à la conclusion hors de tout doute raisonnable », a souligné le magistrat avant de l’acquitter.
« ENQUÊTE BÂCLÉE »
Dans la demande introductive d’instance déposée contre le DPCP, le SPVQ, le Procureur général du Québec (PGQ) et le propriétaire du bar le Kirouac, Denis Vézina allègue que « le dossier se caractérise par une enquête bâclée, une absence absolue de preuve […] et par la mauvaise foi de l’ensemble des défendeurs ».
Il soutient dans le document de cour signé par son procureur, Me Jean-roch Parent, que les policiers « ont bâti de toute pièce un dossier de preuve contre lui ». Se présentant comme une « personne innocente », il estime que le DPCP a été animé « par un désir de gagner à tout prix ».
Vézina réclame au total près de 900 000 $, soit 535 000 $ en dommages au DPCP, au SPVQ et au PGQ, 235 000 $ au propriétaire du bar le Kirouac ainsi que 100 000 $ en dommages punitifs aux quatre défendeurs. Une autre somme, 35 000 $, est réclamée au DPCP, au SPVQ et au PGQ par un codéfendeur, qui était dans la même résidence que Vézina lors de l’arrestation.
En 2011, Le Journal rapportait que Denis Vézina avait été condamné à 7 ans et 4 mois de prison pour un vol qualifié qu’il avait commis armé et cagoulé, chez un couple de Limoilou.