Responsabilité des politiciens
Chaque anniversaire du 11 septembre nous rappelle l’importance d’une information de qualité, basée sur des faits. Il est si facile de tomber dans la peur, la méfiance et les théories du complot pour amener les citoyens à prendre des chemins qu’ils n’avaient pas envisagés avant.
Cette information, elle n’est pas la seule responsabilité des médias, c’est aussi la responsabilité de nos représentants : les politiciens.
LA PEUR DE L’AUTRE
Dans un contexte électoral, il est tentant de faire de la démagogie pour tirer la couverture de son côté. Toutefois, cette stratégie à courte vue peut avoir des conséquences à long terme. Les Québécois ne sont pas dupes, mais ils sont influençables.
Cependant, affirmer qu’ils sont racistes ou encore que les questions d’immigration ne devraient pas faire partie des débats d’une campagne électorale, c’est faire du déni de la réalité.
Les Québécois sont en droit de poser des questions, d’autant plus que la vérificatrice générale du Québec affirmait l’an dernier que la francisation des nouveaux arrivants était un échec. Le Québec s’est départi à la fin des années 1990 des COFI qui faisaient à la fois de l’intégration et de la francisation auprès des nouveaux arrivants, il serait peut-être temps de remettre ce type d’idée à l’avantscène. Autrement, la tâche revient aux centres d’éducation pour adultes et aux groupes communautaires qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts à cause des coupes dans leurs missions de base.
DÉBAT SUR LA LANGUE
Ce soir, Matv présente un débat sur la langue française à 21 h avec des représentants de tous les partis, quoique les libéraux n’ont pas encore confirmé le nom de leur représentant. Ce débat sera une belle occasion de mesurer et de comparer les différentes approches et les différentes propositions des partis. Peut-être que pendant cette heure, nous cesserons de débattre du contenant et que nous débattrons enfin du contenu.