Serena a fait une folle d’elle
Serena Williams a longtemps été ma joueuse de tennis favorite. J’ai commencé à déchanter il y a quelques années quand elle s’en était prise avec une violence morale inouïe à une humble juge de ligne: « Je vais te rentrer une balle dans la gorge », avait-elle lancé dans sa rage.
Elle avait été mise à l’amende et s’en était tirée en minaudant avec les journalistes et en jouant à fond la carte de la femme passionnée dans son sport.
Il y a trois ou quatre ans, même scénario avec une arbitre d’origine grecque.
Samedi, ce qu’elle a fait est encore plus choquant. Mme Williams perdait et savait qu’elle était battue. Elle a tout fait pour priver Naomi Osaka de son moment de bonheur et de gloire.
Elle a fait une folle d’elle.
LA RÉCUPÉRATION SEXISTE
Et comme d’habitude, elle s’est servie de son statut de femme et cette fois de mère pour camoufler après coup sa rage et son manque absolu de classe.
Primo, son coach a avoué qu’il avait « coaché ». Donc l’arbitre pouvait servir un avertissement. L’autre qui se voyait perdre a sauté une coche et sorti la grosse bombe. Bien sûr, elle ne peut pas tricher devant sa fille !
Serena Williams n’avait reçu qu’un avertissement. Tout était encore jouable.
Elle n’avait qu’à se concentrer et tenter de vaincre la jeune Japonaise qui lui foutait une raclée.
Secondo, en brisant sa raquette comme elle l’a fait, Serena s’attirait une deuxième réprimande. Et la perte d’un point. Le règlement est clair.
Et tertio, en traitant l’arbitre portugais Carlos Ramos de menteur et de voleur, elle risquait de perdre un jeu. C’est ce qui est arrivé.
Invoquer le sexisme est une façon mesquine de relationniste de s’en tirer. C’est injuste pour M. Ramos qui est un arbitre hautement reconnu.
Soit dit en passant, Juan Martin Del Potro s’est effondré en larmes après sa défaite. Serena va-t-elle l’accuser d’appropriation culturelle
Serena a perdu la tête, elle s’est comportée comme une enfant gâtée, qu’elle assume et qu’elle s’excuse auprès de Mlle Osaka qu’elle a privée d’un grand moment de bonheur.
D’ailleurs, c’est ce qu’elle aurait eu de mieux à faire.