Le Journal de Quebec

Le rôle du capitaine a bien changé

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AGENCE QMI | Il y a eu 10 capitaines au cours des 30 dernières années chez le Canadien, ce qui représente un changement aux trois ans en moyenne. Une telle instabilit­é peut laisser transparaî­tre que le rôle est plus difficile à assumer que par le passé.

« La situation du capitaine a beaucoup changé. Ils sont tellement jeunes lorsqu’ils sont capitaines. Moi, ça m’a pris 11 ans pour le devenir ! », a raconté Yvan Cournoyer, qui a hérité du « C » d’henri Richard en 1975.

Contrairem­ent à son père, Pierre Bouchard n’a jamais été capitaine lorsqu’il a porté les couleurs du CH entre 1970 et 1979. Mais le fils d’émile « Butch » Bouchard a côtoyé de grands joueurs qui ont relevé ce défi à une ère bien différente.

« À notre époque, t’endurais, puis tu passais par là. Aujourd’hui, il y a l’argent et tout le monde a son mot à dire. Tout le monde dit “Tu ne devrais pas endurer ça.’’ »

BÉMOL DE ROY

Pourtant, une organisati­on comme le Tricolore met aujourd’hui beaucoup d’efforts pour encadrer son capitaine dans ses relations avec les médias et les partisans. Il se fait souvent le porte-parole des joueurs.

Selon l’ancien gardien étoile Patrick Roy, la nomination de Paul Wilson, vice-président des affaires publiques et communicat­ions du CH, sera bénéfique pour le successeur de Max Pacioretty.

« C’est un gars brillant. C’est un gars qui va sûrement bien diriger le capitaine pour, justement, bien répondre. »

Deux fois gagnant de la coupe Stanley à Montréal, Roy émet toutefois un bémol sur la manière dont la direction a géré le départ du numéro 67.

« Quand on entend que Pacioretty aurait demandé à être échangé à plusieurs occasions, ça devrait demeurer confidenti­el. Puis, même encore aujourd’hui, ça devrait l’être.

« En même temps, on ne connaît pas ce qui se passe à l’interne. »

COURNOYER COMPREND

Au-delà de ce qui se déroule derrière les portes closes, Yvan Cournoyer, gagnant de quatre coupes Stanley avec le « C », dit tout de même comprendre Pacioretty d’avoir demandé une transactio­n.

« Est-ce qu’on va signer un contrat pour trois, quatre ans, comme il le voulait ? Avec 7 millions par année ? Et pensez-vous qu’on va gagner la coupe Stanley dans trois ans ou quatre ans ? Aujourd’hui, aussitôt que le salaire dépasse ce que l’équipe s’attend d’avoir de toi, il y a des chances que tu quittes la même équipe. Et c’est un peu ça, ce qui arrive à tous les capitaines des dernières années.»

Et en 2018, accepterai­t-il le rôle ? « Si c’est voté par les joueurs, être capitaine du Canadien, je dirais [encore] oui. »

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