Perron pourrait retourner derrière les barreaux
Le prédateur sexuel a contrevenu à plusieurs de ses conditions
Le prédateur sexuel Robert Perron pourrait retourner derrière les barreaux pour avoir contrevenu à plusieurs des conditions qui lui avaient été imposées lors du prononcé de sa sentence à Alma, en 2014.
Libéré en octobre 2017 après avoir été condamné à 54 mois de prison pour des crimes à caractère sexuel, Perron devait respecter certaines conditions imposées par la cour, et ce, durant les cinq années suivant sa mise en liberté.
Il lui est ainsi formellement interdit « d’avoir des contacts – notamment communiquer par quelque moyen que ce soit – avec une personne âgée de moins de 16 ans ».
GÉRANT DE CINQ MINEURS
Or, depuis près de six mois, Perron travaillait comme gérant au restaurant Resto-gare de Portneuf, où cinq employés âgés de 14 à 16 ans étaient sous sa gouverne.
Ce qui par le fait même contrevient aussi à une autre de ses conditions, soit celle « de chercher, d’accepter ou de garder un emploi – rémunéré ou non – ou un travail bénévole qui le placerait en relation de confiance ou d’autorité vis-à-vis de personnes âgées de moins de 16 ans », peut-on lire dans le jugement.
Perron, qui tente de changer de nom, s’était d’ailleurs présenté comme Robert Lévesque lors de son embauche, avant même que le Directeur de l’état civil ait approuvé sa demande de changement de nom.
Le nom de Robert Lévesque figure d’ailleurs sur le site du restaurant, alors qu’il était jusqu’à mardi la personne à contacter pour déposer sa candidature en tant que serveur (euse).
DÉPOSITION AUX POLICIERS
Le propriétaire du Resto-gare, Normand Godin, affirme avoir été rencontré par les policiers, qui lui ont demandé de faire une déposition.
« On m’a dit qu’il avait un bris de probation. Il avait une interdiction de se trouver en présence de mineurs », indique le restaurateur, encore ébranlé par la réelle identité de son ancien employé.
Selon nos informations, les parents d’un employé d’âge mineur du restaurant ont aussi porté plainte à la police, mardi. La nature de la plainte reste inconnue pour l’instant. La Sûreté du Québec n’a pas voulu confirmer cette information.
Au moment d’écrire ces lignes, Perron n’avait pas été appréhendé par les autorités.