Le Journal de Quebec

Hydro-québec peine à faire appliquer des clauses de non-concurrenc­e

- PIERRE COUTURE

Hydro-québec reconnaît avoir de la difficulté à faire respecter des clauses de confidenti­alité et de non-concurrenc­e lorsque des hauts dirigeants partent pour le secteur privé.

« Comme toute entreprise, Hydro-québec prévoit des clauses de non-concurrenc­e et de confidenti­alité dans les contrats de service de ses hauts dirigeants », a indiqué hier un porte-parole d’hydro-québec, Serge Abergel.

TROIS ANCIENS VERS L’ÉOLIEN

Or, dans les faits, Hydro-québec peut difficilem­ent démontrer devant un juge qu’une clause de non-concurrenc­e peut lui causer du tort lors du départ d’un haut dirigeant alors que l’entreprise est un monopole d’état, a toutefois précisé une source gouverneme­ntale bien au fait du dossier.

Comme Le Journal le rapportait hier, trois anciens hauts dirigeants d’hydro-québec, totalisant plus de 70 ans d’expérience au sein de la société d’état, travaillen­t activement aujourd’hui pour le développem­ent de la filière éolienne au Québec.

Certains de ces hauts dirigeants ont été recrutés dans le secteur privé moins de deux mois après leur départ d’hydro-québec.

Tout cela dans un contexte de surplus d’électricit­é historique alors que la société d’état est forcée par Québec d’acheter cette année 11 térawatthe­ures d’énergie éolienne pour une facture de 1,1 milliard $.

LEGAULT SE DIT SURPRIS

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, s’est dit surpris de voir d’anciens hauts dirigeants d’hydro-québec se retrouver dans des entreprise­s et fonds d’investisse­ment qui tirent maintenant profit de la filière éolienne au Québec.

« C’est spécial de voir des gens qui ont eu des postes hauts placés, comme M. Vandal très impliqué au Parti libéral, qui se retrouvent dans des filières où la rentabilit­é est discutable », a laissé entendre le chef caquiste.

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