Direction Jeux olympiques
La pétanque souhaite apparaître au programme des Jeux de Paris en 2024
DESBIENS | Le coup le plus spectaculaire qui marquerait la pétanque à tout jamais serait qu’elle devienne un sport officiel aux Jeux olympiques de Paris en 2024. Le cochonnet est lancé !
Les gros bonnets internationaux de cette discipline jouent la carte patrimoniale de ses racines françaises, de son universalité avec plus de 160 pays pratiquant sur les cinq continents, des coûts modestes d’infrastructures, de l’image sans tache de dopage et, de surcroît, des chances de médailles du pays hôte.
« On ne s’inquiète pas. S’il y a 5000 places pour le stade de pétanque, elles seront vendues deux ans avant les Jeux. On a eu un championnat du monde à Marseille (en 2012) avec 7000 places et elles avaient toutes été vendues six mois auparavant », affirme Claude Azéma, président à la fois de la Fédération internationale de pétanque et de jeu provençal (FIPJP) et de la Conférence mondiale des sports de boules (CMSB), l’entité qui cha- peaute les disciplines de la pétanque, de la boule lyonnaise et du raffa.
LES RIVAUX
Le Comité international olympique (CIO) statuera en décembre 2020 sur les nouveaux sports admis aux Jeux de Paris. L’exercice de charme, lancé aussi loin qu’en septembre 2014, passera d’abord auprès du comité organisateur des Jeux (COJO) qui, quelque part en 2019, proposera une liste de sports potentiels.
La suite se jouera dans les tractations entre la Commission du programme du CIO, le COJO et les fédérations sportives concernées.
On s’en doute, la pétanque misera sur la fibre sentimentale pour mousser sa candidature.
D’autres sports lèveront aussi la main avec, comme première condition, celle de figurer parmi les 37 membres de l’association des fédérations internationales reconnues par le CIO.
« Le pays organisateur a quand même un intérêt d’inclure des sports dans lesquels il y aura des chances de médailles. Je ne pense pas que la France va prendre le sumo, par exemple », prétend Claude Azéma, qui rap- pelle que 27 fédérations avaient tenté leur chance en vue de Tokyo 2020.
Cinq nouveaux sports feront leur entrée à ces prochains Jeux d’été, soit le baseball-softball, l’escalade, le karaté, le skateboard et le surf.
Ces disciplines devront encore passer par le processus d’acceptation pour Paris et, selon ce qui circule, le ski nautique et le squash pourraient s’insérer dans le lot.
DESBIENS DANS L’ÉQUATION
Si la cabale est bien menée, certains joueurs qu’on voit cette semaine au championnat mondial à Desbiens pourraient défiler à la cérémonie d’ouverture au stade de France, le 2 août 2024, aux côtés des vedettes planétaires de l’athlétisme, du tennis et du basketball.
« La principale aide de Desbiens, c’est de démontrer l’universalité de notre discipline et qu’on peut aussi aller sur le continent américain », exprime le président, qui doute toutefois que le succès du mondial au LacSaint-jean influence le CIO.
« Non, mais ça fera partie de notre dossier. Il y a clairement un engouement. On va être obligé de fermer les guichets dimanche! (demain) »