Des façons différentes de réussir et s’accomplir
L’intégration au marché du travail est un défi pour les jeunes qui ont peine à réussir à l’école. Heureusement, il existe au Québec des établissements privés, spécialisés en adaptation scolaire. Ces écoles ont à coeur de faciliter leur transition et veillent à ce qu’ils puissent acquérir de l’expérience de travail dans le cadre même de leur formation scolaire. Elles se donnent pour mission d’adapter les moyens d’apprentissage en fonction des besoins de leurs élèves.
L’EXEMPLE DE L’ÉCOLE ST-FRANÇOIS
Dans la région de la Capitale-nationale, l’école St-françois en est un bon exemple. Elle compte, à ce jour, plus de 170 élèves du primaire et du secondaire. Depuis cinq ans, c’est une augmentation de 48 %. « Ici, les jeunes ont de 7 à 18 ans. Ils sont orientés par leur commission scolaire. On les prend là où ils sont rendus et on les aide à cheminer. Nos programmes proposent diverses options en vue d’élargir leurs horizons », explique Brigitte Trudel, directrice générale de l’établissement. Par exemple, pendant quelques semaines, les élèves explorent la cuisine en préparant des déjeuners pour leurs pairs ou des tartes aux pommes qui sont ensuite vendues à un coût modique. Ils sont aussi appelés à essayer la couture en fabriquant des articles précommandés ou en laissant place à toute leur créativité. Et ce ne sont que quelques exemples de tout ce qui est fait pour que chacun trouve sa voie. « On sème des graines pour développer leurs intérêts », poursuit madame Trudel.
VERS L’OBTENTION D’UN CERTIFICAT
À 15 ans, certains élèves sont intégrés à un programme de formation préparatoire au travail (FPT) ou de formation aux métiers semi-spécialisés (FMSS) qui se conclut par une certification. Ils sont alors invités à réaliser des stages supervisés à l’école ou à l’extérieur. « Toutefois, certains d’entre eux peuvent avoir des difficultés de planification, d’organisation, d’attention ou de persévérance à la tâche. Dans ces conditions, il est essentiel que nous les soutenions autant que leurs employeurs ». En FPT, les élèves travaillent en cuisine environ 25 % de leur horaire. « Le restaurant Le Cosmos s’est associé à nous, entre autres, pour réaliser de la confiture en pot qui est ensuite vendue à sa clientèle. C’est très concret et motivant pour nos jeunes. »
GAGNANTS-GAGNANTS
Les élèves de l’école St-françois sont aussi encouragés à donner de leur temps en faisant du bénévolat. « L’important est qu’ils aient plus confiance en eux, se sentent utiles et s’estiment. L’atteinte du bonheur est notre leitmotiv. On veut créer des mariages heureux entre nos jeunes et la communauté. Des entreprises nous ouvrent de plus en plus leurs portes et tout le monde y gagne », se réjouit madame Trudel.