Le Journal de Quebec

Quoi de neuf côté cour, côté jardin ?

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On voit de plus en plus de potagers urbains pousser dans les cours d’école et même sur les toits des établissem­ents d’enseigneme­nt. Dans les jardins scolaires, on récolte plus que ce que l’on sème ! Le Laboratoir­e sur l’agricultur­e urbaine AU/LAB estime qu’en intégrant un jardin dans son environnem­ent, l’école véhicule des valeurs de collaborat­ion, de partage et de respect. Les élèves peuvent observer, expériment­er et mettre en pratique leurs connaissan­ces. C’est un atout qui contribue à encourager les enfants à adopter de saines habitudes de vie et à lutter contre l’obésité. Depuis quelques années, l’organisati­on des Nations Unies pour l’alimentati­on et l’agricultur­e constate la popularité croissante des jardins scolaires sur la planète. Avec le même élan, plusieurs projets mobilisate­urs ont pris racine dans des écoles privées de la province.

SOUTENU PAR SON ALMA MATER

À Saint-augustin-de-desmaures, le Séminaire SaintFranç­ois (SSF) a reçu d’un de ses anciens élèves la propositio­n emballante d’accueillir un projet d’agricultur­e urbaine sur sa toiture. Ainsi, le fondateur de l’entreprise Du toit à la table, François St-pierre, profite de cette grande superficie pour cultiver 80 variétés de fruits et légumes. Ceuxci sont vendus dans la communauté de juin à octobre, selon la formule de paniers. Depuis la rentrée scolaire, la cafétéria de l’école peut également bénéficier de cette première récolte abondante. « Ce qui nous distingue, précise Myriam Pagé, coordonnat­rice des communicat­ions au SSF, c’est qu’il ne s’agit pas d’un projet pédagogiqu­e au sens strict, puisque nos élèves ne participen­t pas directemen­t aux différente­s étapes de la culture. Toutefois, ce retour en nos murs d’un ancien devenu entreprene­ur procure un modèle concret pouvant être cité en exemple dans le cours d’entreprene­uriat. Il peut partager son expérience. Sans oublier que, de l’intérieur, nos locaux fenestrés ont une vue apaisante et inspirante sur cette végétation fertile issue d’une production écorespons­able. »

RÉCOLTER DES VALEURS ET DU SAVOIR

Un peu partout au Québec, on voit poindre différente­s variantes adaptées à l’âge des élèves allant du préscolair­e à la fin du secondaire. Des établissem­ents vendent des paniers biologique­s pour autofinanc­er leurs jardins. Les fleurs peuvent aussi faire partie de l’équation alors que des enfants sont invités à participer à l’entretien des vivaces et des arbres sur le terrain de leur école. Certains projets incluent un volet compostage. Même l’apiculture urbaine commence à faire son nid, alors que l’apparition des ruches vise à protéger les population­s d’abeilles, dont le déclin est préoccupan­t.

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À L’ÉCOLE MARIE-ANNE, RAWDON, UN ÉTABLISSEM­ENT PRIMAIRE SITUÉ EN PLEINE NATURE À LES ÉLÈVES PARTICIPEN­T À L’ENTRETIEN DE LA VÉGÉTATION ENVIRONNAN­TE. CETTE ANNÉE, LE VOLET COMPOSTAGE COMMUNAUTA­IRE S’EST AJOUTÉ.
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CRÉDIT : PENSIONNAT DU SAINT-NOM- DE- MARIE AU PENSIONNAT DU SAINT-NOM- DE- MARIE (PSNM), UNE ÉCOLE MONT-ROYAL SECONDAIRE PRIVÉE POUR JEUNES FILLES SITUÉE AU PIED DU MONTRÉAL, À DEUX RUCHES D’ABEILLES COHABITENT AVEC LE TOIT-JARDIN.
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CRÉDIT : JEAN-DANIEL LARIVIÈRE LE SÉMINAIRE ST-FRANÇOISTO­IT DU EST DÉSORMAIS GARNI D’UN IMPRESSION­NANT POTAGER URBAIN CRÉÉ ET GÉRÉ PAR UN ANCIEN ÉLÈVE DEVENU ENTREPRENE­UR.

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