Prêt à financer son successeur
Le propriétaire de l’auberge de Nos Aïeux, située dans le village des Éboulements, dans Charlevoix, est prêt à financer jusqu’à 50 % de la valeur de son établissement à tout acheteur « sérieux » et ayant les « reins assez solides », pour parvenir à vendre sa propriété.
« J’ai offert un prix très compétitif et je suis à la moitié de la valeur. Je prends mes pertes et je pars. Je suis prêt à financer une partie, s’ils sont sérieux et ont des garanties. Quelqu’un qui a 400 000 $, je vais lui financer la différence, je n’ai pas de problème avec ça », indique le propriétaire, André Théoret.
L’établissement est en vente à 795 000 $.
Malgré le panorama incroyable avec une vue sur L’isle-aux-coudres, près de 450 000 pieds carrés de terrain extérieur et une réputation enviable dans la région, l’auberge de Nos Aïeux, en vente à 795 000 $ peine à trouver acheteur.
M. Théoret fait face aux mêmes difficultés que les propriétaires à La Malbaie : l’absence de relève et le financement difficile de potentiels acheteurs.
MAIN-D’OEUVRE
Il a d’ailleurs décidé d’écourter sa saison 2018 et a fermé ses portes au retour du congé de la fête du Travail, et ce, jusqu’en mai prochain, s’il n’a toujours pas vendu.
S’il admet que la clientèle était un peu moins au rendez-vous, c’est le problème de main-d’oeuvre qui a pesé dans la balance. Les travailleurs sai- sonniers doivent effectuer un minimum d’heures pour avoir droit au chômage. Le propriétaire devait faire des miracles pour faire suffisamment travailler son équipe.
« Quand le rêve des gens en région est de faire leurs heures pour avoir du chômage, tu ne peux pas évoluer. Les jeunes avec le moindrement de rêves quittent la région », laisse tomber M. Théoret.
Si l’auberge n’avait toujours pas trouvé preneur d’ici mai prochain, l’établissement devrait tout de même ouvrir en mai 2019. « Ce sera peut-être avec une formule différente. Si je n’ai pas de chef cuisinier, ce sera peut-être en mode Bed & Breakfast », termine le propriétaire.