Mobilisation pour réclamer un registre de délinquants sexuels
AGENCE QMI | Près de 200 citoyens se sont rassemblés hier, à Québec, pour demander la mise en place d’un registre public des délinquants sexuels.
En pleine campagne électorale, l’instigatrice de la Marche blanche, Sophie Dupont, avait un message très clair à livrer aux politiciens : « Il faut absolument avoir un registre public des délinquants sexuels dangereux et/ou récidivistes au Québec. »
COMME OUTIL
L’organisatrice estime qu’un tel registre permettrait aux citoyens d’être mieux outillés pour dénoncer et informer les autorités.
« C’est nous qui allons dans les cours d’école, c’est nous qui les voyons. C’est nous qui pouvons communiquer aux autorités les bris de condition, qui on voit, qui fait quoi si jamais il y a un bris de condi- tion ou quoi que ce soit, un crime qui est commis », a illustré Mme Dupont.
Alors qu’un registre public existe déjà dans les autres provinces canadiennes, Mme Dupont plaide qu’il serait encore plus important au Québec, considérant que 54 % des crimes sexuels commis au Canada se déroulent ici, dans la province.
Le sénateur conservateur Pierre-hugues Boisvenu en fait une cause bien personnelle. Sa fille a été tuée en 2002 par un agresseur récidiviste. Il croit que la réhabilitation ne devrait pas être une solution unique.
« Il y a 20 % de l’ensemble qui est dangereux, qui n’a aucune possibilité de réhabilitation. C’est eux qu’on veut identifier dans le registre. Il faut que les parents, les écoles, les municipalités qui gèrent des parcs puissent avoir un minimum d’information », a-t-il dit.