Amies pour la vie grâce à Sir Paul
« L’amitié, c’est une des plus belles choses que Paul peut donner »
Paul Mccartney n’est pas seulement un des plus grands artistes pop de tous les temps. Il possède aussi le pouvoir de créer des amitiés durables.
Christelle Bilodeau ne connaissait ni Manon Tremblay ni Émilie-jeanne Morin avant que Paul Mccartney vienne chanter sur les plaines d’abraham, en 2008. Depuis, elles sont ses meilleures amies.
« Sans Paul, on ne se serait jamais rencontrées », confie Christelle, une artiste-peintre de Saint-agapit.
Christelle et Manon, qui vit à Saint-ferréol-lesNeiges, se sont connues dans les semaines précédant le spectacle, alors qu’elles se préparaient pour le grand soir. Ensemble, elles ont patienté pendant deux jours devant les Plaines afin d’être les premières à l’avant pour voir leur idole.
Émilie-jeanne, une Montréalaise qui était aussi présente dans la file d’attente en 2008, s’est pour sa part liée d’amitié avec Christelle après le spectacle grâce au forum de discussions du fan-club québécois des Beatles.
« L’amitié, c’est une des plus belles choses que Paul peut donner et il ne s’en rend même pas compte. Avec lui, il y a beaucoup plus que juste la musique », observe-t-elle.
LE VOIR ENFIN
Il faut entendre Manon Tremblay s’enflammer en racontant les mille et une péripéties vécues avec Christelle lors des concerts auxquels elles ont assisté pour saisir l’importance de ces amitiés liées à la star britannique. « On a vécu des choses spéciales », dit-elle.
Et comment ! Par exemple, après sa longue attente avec Christelle, Manon avait dû renoncer au show des Plaines en 2008 quand sa mère avait été blessée sérieusement en courant vers la scène, à l’ouverture des portes.
« Je pensais que j’avais perdu ma seule chance de le voir. Mais quelques mois après, Christelle m’a appris qu’il donnait un spectacle-bénéfice à New York, où elle vivait alors. Les billets étaient très chers, mais mon conjoint, qui m’avait vu pleurer en 2008, m’avait promis que nous irions le voir s’il revenait au Québec ou à proximité aux États-unis. Finalement, c’est grâce à elle que je l’ai vu », raconte Manon, encore reconnaissante.
LA MÊME FOLIE
Si les trois femmes ont découvert qu’elles avaient d’autres points en commun que leur passion pour Mccartney, il reste que c’est leur désir de trouver quelqu’un partageant la même folie qui les a réunies. Des fanatiques des Beatles de leur âge, il y a une décennie, c’était une denrée rare, surtout pour les filles.
« Avec Facebook et Instagram, il y a moyen aujourd’hui de trouver des gens qui tripent sur les mêmes choses. Mais quand j’étais plus jeune, à l’école secondaire, c’était très difficile. Si t’écoutais les Beatles, tu te faisais juger par les autres », raconte Émilie-jeanne.
« Même chose pour moi, enchaîne Christelle. Il y avait des gars qui écoutaient de la musique des années 1960 et 1970, mais pas de filles. Rencontrer des filles qui aiment Mccartney a été toute une découverte pour moi. Je me sentais moins seule. »
Ce n’est pas pour rien que Manon a conclu notre conversation avec un simple, mais significatif « Merci Paul ! ».