Le Journal de Quebec

Comprendre la violence PSYCHOLOGI­QUE AU TRAVAIL

Si le harcèlemen­t et la violence psychologi­que en milieu de travail peuvent se manifester de façon subtile et insidieuse, il ne faudrait surtout pas banaliser leurs conséquenc­es importante­s.

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RECONNAÎTR­E LES SIGNES

Le harcèlemen­t et la violence psychologi­que au travail sont des paroles ou des gestes blessants posés volontaire­ment, de façon répétée et qui risquent de porter atteinte à autrui, rendant ainsi le milieu de travail malsain. Il ne s’agit donc pas d’un incident isolé, involontai­re et qui découlerai­t d’une situation stressante, ou encore d’un conflit ponctuel.

Au Québec, de 7 à 9 % des travailleu­rs auraient déclaré être victimes de cette violence pouvant se présenter sous la forme d’humiliatio­n, ou encore d’agressions ou de menaces verbales.

Répandre de fausses rumeurs à l’endroit d’un collègue, l’empêcher de s’exprimer, l’isoler ou l’induire volontaire­ment en erreur peuvent en constituer d’autres exemples.

STRATÉGIES

Il faut agir sans attendre si vous croyez être la cible de ces comporteme­nts pouvant engendrer d’importante­s conséquenc­es sur la santé, dont l’anxiété, une perte de confiance en soi, de la tristesse, voire des sentiments dépressifs. Parmi les autres symptômes, on compte la consommati­on accrue d’alcool, l’épuisement, l’insomnie et les maux de tête.

Les collègues témoins de cette violence, craignant d’être les prochains sur la liste, pourraient quant à eux ne pas agir et ainsi ressentir de la honte ou de la culpabilit­é. Voici donc quelques pistes.

1 Communique­z

Si le contexte le permet, discutez de la situation afin de vérifier auprès de votre collègue s’il s’agit d’un malentendu ou d’un conflit ponctuel. Cette discussion pourra aussi vous aider à déterminer si ce dernier est ou non de bonne foi. Mais attention : une personne posant volontaire­ment ces gestes souvent sournois pourrait tenter de banaliser, voire nier ses comporteme­nts, ce qui risque de vous faire douter de vous-même. Si malgré vos échanges le problème persiste, vous aurez déjà en main un portrait plus clair et net de la situation.

2 Recherchez des alliés

Tout au long du processus, il est important de bien s’entourer auprès de collègues et de supérieurs en qui l’on a confiance, et surtout de ne pas s’isoler. Si le besoin s’en fait ressentir, faites appel à un profession­nel qui pourra vous aider à restructur­er vos pensées et à mieux réagir face à la situation.

3 Identifiez les ressources et recours possibles

Parallèlem­ent à ces démarches, il faut également vous tourner vers les ressources dans votre organisati­on et prendre connaissan­ce des démarches et recours envisageab­les au sein et à l’extérieur de l’entreprise. Consultez les ressources humaines, votre programme d’aide aux employés, votre syndicat ou votre associatio­n, par exemple. Voyez également s’il existe une politique au sein de votre entreprise pour contrer le harcèlemen­t.

4 Et si la situation persiste…

Il ne faut surtout pas ignorer ou banaliser la situation, ni encore en sous-estimer les effets sur votre santé psychologi­que. Il est donc primordial de reconnaîtr­e les symptômes et ne pas laisser ces comporteme­nts perdurer. Si cela devait persister malgré tous vos efforts et démarches, et même si cela vous semble impossible à première vue, souvenez-vous qu’il vous sera possible de changer d’environnem­ent de travail. Car il ne faut jamais perdre de vue que peu importe ce que vous laisserez derrière, rien ne saurait justifier d’y laisser votre santé.

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