Le Journal de Quebec

L’agrile du frêne pour la première fois à Lévis

- JEAN-LUC LAVALLÉE

Ce n’était qu’une question de temps. L’agrile du frêne, cet insecte ravageur qui s’attaquait déjà aux frênes de la ville de Québec, a traversé le fleuve Saint-laurent cet été pour s’en prendre aussi aux arbres de Lévis.

« Nous avons 32 pièges et nous les avons détectés dans nos pièges. Ils ont été détectés à la fin août », a confirmé le maire de Lévis, Gilles Lehouillie­r, en conférence de presse hier. Le tueur d’arbres sans pitié a été repéré pour la première fois sur le chemin du Fleuve, dans le secteur de Saint-romuald. Un autre foyer d’infestatio­n a été identifié sur l’avenue Taniata. L’insecte a également été détecté au sud du secteur Pintendre.

Les spécialist­es sont convaincus que l’insecte a migré par la voie des airs en traversant le fleuve à Saint-romuald. À Pintendre, la Ville de Lévis est plutôt d’avis que l’agrile a été introduit par le transport de bois de chauffage.

PLAN D’ACTION DE LA VILLE

Déjà, une vingtaine d’arbres (d’un diamètre de moins de 20 centimètre­s) ont été abattus par mesure préventive dans la zone infestée à Saint-romuald.

La Ville de Lévis investira 160 000 $ d’ici la fin de l’année en cours et plus de 300 000 $ par an dès l’an prochain pour freiner la mortalité des frênes. Environ 200 arbres « majestueux » sur le domaine public seront traités avec un biopestici­de. Les citoyens concernés pourront bénéficier d’une aide financière pour l’abattage des frênes et l’achat de nouveaux arbres.

« La venue de l’agrile du frêne, c’est un peu comme un cancer. On peut ralentir la progressio­n, mais on ne peut pas le stopper », a illustré le maire Lehouillie­r, fataliste.

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