L’agrile du frêne pour la première fois à Lévis
Ce n’était qu’une question de temps. L’agrile du frêne, cet insecte ravageur qui s’attaquait déjà aux frênes de la ville de Québec, a traversé le fleuve Saint-laurent cet été pour s’en prendre aussi aux arbres de Lévis.
« Nous avons 32 pièges et nous les avons détectés dans nos pièges. Ils ont été détectés à la fin août », a confirmé le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, en conférence de presse hier. Le tueur d’arbres sans pitié a été repéré pour la première fois sur le chemin du Fleuve, dans le secteur de Saint-romuald. Un autre foyer d’infestation a été identifié sur l’avenue Taniata. L’insecte a également été détecté au sud du secteur Pintendre.
Les spécialistes sont convaincus que l’insecte a migré par la voie des airs en traversant le fleuve à Saint-romuald. À Pintendre, la Ville de Lévis est plutôt d’avis que l’agrile a été introduit par le transport de bois de chauffage.
PLAN D’ACTION DE LA VILLE
Déjà, une vingtaine d’arbres (d’un diamètre de moins de 20 centimètres) ont été abattus par mesure préventive dans la zone infestée à Saint-romuald.
La Ville de Lévis investira 160 000 $ d’ici la fin de l’année en cours et plus de 300 000 $ par an dès l’an prochain pour freiner la mortalité des frênes. Environ 200 arbres « majestueux » sur le domaine public seront traités avec un biopesticide. Les citoyens concernés pourront bénéficier d’une aide financière pour l’abattage des frênes et l’achat de nouveaux arbres.
« La venue de l’agrile du frêne, c’est un peu comme un cancer. On peut ralentir la progression, mais on ne peut pas le stopper », a illustré le maire Lehouillier, fataliste.