Lisée ne rejette plus l’idée d’une alliance avec la CAQ
MONTRÉAL | Contrairement à ce qu’il affirmait en août dernier, Jean-françois Lisée refuse maintenant d’exclure une alliance avec la CAQ face à l’élection d’un gouvernement libéral minoritaire.
« On brûlera ce pont si on y arrive et je n’irai pas plus loin que ça », a commenté hier le chef péquiste, en marge d’une allocution devant le congrès de la Fédération québécoise des municipalités.
« C’est une discussion qui est tellement hypothétique que je ne veux pas l’avoir », a-t-il ajouté
La veille, M. Lisée avait également refusé de fermer la porte à un tel scénario.
« Je ne répondrai pas à cette question. Je vais être franc avec vous. On brûlera ce pont si on y arrive », avait-il confié au micro de l’émission Daybreak, sur les ondes de CBC Montreal.
L’animateur, Mike Finnerty, lui demandait alors s’il consentirait à former une alliance avec un autre parti pour éviter un gouvernement minoritaire libéral.
« PAS ENVISAGEABLE »
Pourtant, le 29 août, le chef péquiste rejetait catégoriquement la possibilité de faire alliance avec la CAQ dans un « gouvernement d’unité nationale ». « On est en désaccord sur tellement de points essentiels que je pense que ce n’est pas envisageable. Ce n’est pas envisageable », avait-il tranché.
Dans la même veine, M. Lisée avait écarté en mai 2017 la possibilité d’une alliance avec la CAQ et QS, proposée par l’exécutif péquiste de La Prairie. « Je pense que c’est de la pensée magique pure et simple », avait-il lancé.
Le chef péquiste réitère toutefois qu’il s’engage, s’il est élu à la tête d’un gouvernement minoritaire, à gouverner pendant quatre ans sans déclencher d’élections hâtives pour aller chercher une majorité.
« Parce que c’est ce que les Québécois auront demandé, dit-il. Et ça va vouloir dire de m’asseoir avec les autres partis au moment du budget ou des grandes législations, pour trouver des compromis. »
SONDAGES
Un récent sondage Léger-lcn démontre que le PQ, à 21 %, n’a pas profité du recul des intentions de vote pour la CAQ.
Malgré cela, M. Lisée estime que rien n’est joué. « C’est comme si on était au jour 1 de la campagne, dit-il. Au jour 1 de la campagne, la CAQ était loin en avance, maintenant, la CAQ est dans une spirale négative. Les gens commencent à trouver que les propositions du Parti québécois sont crédibles et intéressantes. Il y a énormément de gens qui disent “c’est probable que je change d’avis” », croit-il.