Le retard du Canada en intelligence artificielle aura des conséquences
Le bien-être des gens sera affecté, selon le président de Groupe Optel, Louis Roy
Les entreprises canadiennes affichent un retard important en matière d’intelligence artificielle (IA) puisqu’elles se classent avant-dernières avec 68 % de taux d’adoption parmi les pays les plus avancés dans le domaine.
Selon le rapport AI Momentum, Maturity and Models for Success, réalisé par Forbes Insights, le taux d’adoption de L’IA au sein des entreprises canadiennes est nettement inférieur à l’australie (78 %) et au Royaume-uni (75 %).
Si on se fie aux résultats de cette étude réalisée en juillet dernier auprès de 305 chefs d’entreprises réparties dans plusieurs régions à travers le monde, pas moins de 72 % des organisations à l’échelle de la planète ont adopté L’IA, comme Optel, de Québec, qui est un leader dans le domaine de la traçabilité.
« Je suis agréablement surpris des résultats. Je crois que l’intelligence artificielle peut aider l’humanité à survivre et à affronter les réalités auxquelles on doit faire face », a réagi Louis Roy, président et fondateur de Groupe Optel.
L’IA POUR SAUVER LE MONDE
« Le monde doit prendre conscience que le Canada vit un impact démographique majeur. On rentre dans l’accélération de personnes qui vont avoir besoin de plus de soins de santé. Comme il est improbable que nous vivions de grandes vagues d’immigration, la seule chose qui peut nous sauver, c’est l’intelligence artificielle et la robotisation », a-t-il dit.
Les outils d’intelligence artificielle peuvent soutenir les médecins à faire des diagnostics, à assurer la surveillance de patients et à assister les personnes âgées, a énuméré M. Roy.
« On voit des centres pour personnes âgées qui ferment à cause de la pénurie de main-d’oeuvre. Il y a urgence dans l’adoption de ces technologies pour le bien-être de la population. »
MISE EN GARDE
L’étude s’attarde également à la question de l’éthique. Il est intéressant de savoir que près de 73 % des entreprises canadiennes qui utilisent l’intelligence artificielle ont mis en place des comités pour examiner son utilisation.
Le PDG de la firme montréalaise OVA, spécialisée en réalité virtuelle augmentée et en intelligence artificielle, Harold Dumur, est sensible à cette question.
« Il faut être vigilant au fait que L’IA peut apporter une sorte de contrôle sur la vision de l’utilisateur. Ce n’est plus une personne qui guide une personne. C’est l’intelligence artificielle qui la guide », a-t-il exprimé.
La transparence et la traçabilité des algorithmes contribuent à créer la confiance nécessaire à l’adoption de L’IA, mentionnent entre autres les auteurs de l’étude.