Le suicide du garçon de 11 ans est un décès « accidentel »
Les gestes commis par le jeune auraient mal tourné, selon la coroner
Le suicide d’un jeune garçon de 11 ans à LacSaint-charles, en décembre 2017, est plutôt un geste volontaire accidentel, selon le rapport que la coroner Denise Mcmaniman a déposé hier matin.
Le 18 décembre dernier, la mère du jeune garçon l’a retrouvé inanimé dans sa chambre. Le Service de police de la Ville de Québec avait conclu à un geste volontaire. Le triste événement avait fait couler beaucoup d’encre dans les médias.
Un membre de la famille du jeune défunt s’était confié à un représentant du Journal 48 heures après le drame, indiquant qu’il s’agissait d’une blague de très mauvais goût qui s’était malheureusement avérée fatale.
Selon les conclusions de la coroner Denise Mcmaniman, le jeune garçon aurait pu vouloir simuler un suicide, mais ses gestes auraient mal tourné, entraînant malheureusement son décès « accidentel ».
Le jour de sa mort, le jeune garçon avait demandé à sa mère d’adopter un chien de type husky qu’un de ses amis voulait lui offrir. Selon la coroner, la mère a refusé sa demande parce qu’elle s’inquiétait du comportement de ce type de chien, particulièrement autour de jeunes enfants.
Le jeune garçon s’est retiré dans sa chambre. Des caméras de surveillance y étaient installées pour que la mère soit en mesure de surveiller ce qui s’y passe. « Est-ce possible que Jérémie [nom fictif] ait voulu ainsi exercer de la pression sur sa mère et l’inciter à changer sa décision ? » s’interroge la coroner.
« AUCUN ÉLÉMENT DE DÉTRESSE »
Me Mcmaniman en arrive à cette conclusion après avoir reçu les témoignages des membres de la famille et de plusieurs intervenants, que ce soit des professionnels de la santé ou de l’école que fréquentait le jeune garçon.
« Les professionnels qui l’ont rencontré [le jeune garçon] le jour même de son décès m’ont affirmé n’avoir décelé aucun élément de détresse psychologique, ce que les notes de suivi au dossier du jeune confirment », relate Me Mcmaniman dans son rapport.
Le coroner indique également dans ce rapport que le jeune garçon, lors de son décès, avait laissé la porte de sa chambre ouverte, ce qui n’était pas dans son habitude lorsqu’il s’y retirait.
Malheureusement, la mère n’a rien pu empêcher, puisqu’elle s’occupait de ses autres enfants. La caméra de surveillance n’ayant rien enregistré, la coroner n’a pu analyser les images.
La coroner précise finalement que les équipes de soins qui suivaient le jeune « se sont penchées attentivement sur ce dossier a posteriori, pour vérifier si le suivi et les gestes posés avaient été adéquats », et qu’« aucun manquement aux processus et aux procédures en vigueur n’a été relevé ».