La CAQ et le PQ se liguent contre les libéraux
Les caquistes et les péquistes ont dénoncé, hier, d’une même voix « les contradictions » et « les incohérences » des libéraux au sujet du troisième lien.
Les partis réagissaient hier à un article du Journal dans lequel nous rapportions que Dominique Vien, candidate libérale sortante dans Bellechasse, promettait dans une publicité électorale que le troisième lien serait construit à l’est.
Pourtant, la position du gouvernement est de laisser les experts travailler. Pour le moment, cinq corridors — quatre à l’est et un à l’ouest — ont été identifiés. D’ici deux ans, un scénario sera retenu pour la réalisation du troisième lien.
« EN SENS CONTRAIRE »
« Dominique Vien prouve par ses sorties qu’elle est en sens contraire avec son parti. (Les libéraux) parlent des deux côtés de la bouche », a lancé le député sortant caquiste de Lévis, François Paradis, hier, en marge d’un point de presse.
Raisonnement semblable du côté de Diane Lavallée, candidate péquiste dans Taschereau. « Mme Vien aurait tout intérêt à parler avec Véronyque Tremblay (ministre déléguée aux Transports) pour qu’elles harmonisent leurs positions, a-t-elle suggéré. Il y a beaucoup d’incohérence et d’improvisation dans ce que les libéraux disent. »
« POSITION TRÈS CLAIRE »
Côté libéral, on a insisté pour dire qu’il n’y a aucune contradiction et que la position de Mme Vien n’a rien de nouveau.
« Notre position est très claire. Cela dit, nos candidats ont le droit de faire part de leurs préférences, a soutenu Mme Tremblay. On ne veut pas que ce soit le politique qui décide. On veut que ce soit des experts indépendants qui nous proposent la meilleure solution coûts-bénéfices. »
D’après elle, aucun des « cinq corridors potentiels », y compris celui situé à l’ouest, n’est exclu à ce stade-ci de l’analyse.
« Si les experts étudient cinq corridors, c’est parce que ce sont cinq corridors qui méritent d’être étudiés », a-t-elle insisté.
Le ministre sortant, Sébastien Proulx, a ajouté que la position des caquistes est « d’aller trop vite dans ce dossier. Le pont de François Legault, je ne le prendrais pas à pied. (Si c’est un tunnel), je serai encore plus inquiet ».
En mai dernier, le premier ministre Philippe Couillard a admis que « c’est certain que beaucoup d’arguments militent de ce côté-là (un troisième lien à l’est) ».