Le Journal de Quebec

LE CARNET DE LA SEMAINE

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LISÉE RAPPELLE CHAREST

Quelle attaque le chef péquiste a réservée à Manon Massé de Québec solidaire lors du Face-à-face de TVA jeudi soir ! Étrange la fixation du chef péquiste sur la gouvernanc­e de QS, qui a un chef sans avoir de chef et qui met en avant des porte-paroles aux allures de cochefs. Voilà un sujet qui ne passionne assurément pas grand monde dans l’électorat. Tout cela m’a rappelé une autre attaque incongrue, menée celle-là par Jean Charest contre Françoise David, lors du débat des chefs de 2012. Le chef libéral de l’époque avait décrit le type de financemen­t de QS, qui avait profité entre autres de prêts personnels, et avait qualifié la chose de « financemen­t pyramidal ». Cela avait suscité l’hilarité générale, parce que l’attaque venait de la part du chef du parti ami des firmes de génie, entre autres.

BARRETTE « FERRANDEZI­SÉ »

Une source sûre au Parti libéral m’a confié qu’un mot circule pour désigner la disparitio­n de Gaétan Barrette des médias nationaux : il a été « ferrandezi­sé ». Variante de l’expression, on dirait aussi qu’il « s’est fait faire un Ferrandez ». Est-ce à dire que le ministre de la Santé est devenu un partisan de l’urbanisme de proximité et de la diminution de la circulatio­n automobile, comme le célèbre maire de la République du Plateau-mont-royal ? Non, c’est juste que, comme Projet Montréal avec Luc Ferrandez pendant la campagne de 2017, son parti souhaite voir et entendre le moins possible Gaétan Barrette durant cette campagne.

CECI N’EST PAS UN CONTRAT

Le dossier Apuiat, ce parc éolien sur la Côte-nord que veulent construire les Innus et l’entreprise Boralex, est complexe. Hydro-québec serait contrainte d’acheter pendant 25 ans l’énergie qui y serait produite. Elle n’en a pas besoin. Coût ? Au moins 1,6 milliard $. Notre Bureau d’enquête a dévoilé des éléments du contrat conclu fin août et qui lierait HQ et Apuiat s’il était entériné par leur conseil d’administra­tion. Le chef libéral insiste pour dire que ce n’est qu’une « entente de principe ». Le document ne contient au reste aucune exigence de contenu québécois, contrairem­ent à tous les autres contrats du genre. « Ce sera ajouté !, m’a répondu jeudi le premier ministre. » Il faut donc renégocier le contrat, qui avait été déclaré « final » dans un communiqué conjoint HQ et Apuiat en août ? Hier, le chef libéral ne trouvait plus cela nécessaire et a dit qu’il se fierait à une promesse de Boralex d’acheter québécois. Difficile à suivre.

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