La GRC paye enfin la facture
AGENCE QMI | L’aubergiste du Saguenay qui attend depuis des mois que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) règle sa note de 60 000 $ datant du sommet du G7 en juin se réjouit d’avoir enfin reçu le chèque tant attendu, hier matin.
« Je suis contente. Mais il a fallu [faire beaucoup de vagues] avant de le recevoir. Et il manque encore les intérêts », a dit la propriétaire de l’auberge Nature le Cepal, Édith Boulianne.
Son histoire a fait grand bruit après que la députée néo-démocrate Karine Trudel eut dénoncé la situation en Chambre des communes jeudi.
Mme Boulianne multipliait les appels et les courriels auprès de la GRC depuis des semaines, sans jamais obtenir de réponse. La propriétaire peinait à joindre les deux bouts parce que la police nationale ne lui avait pas payé les 57 000 $ en nuitées qu’elle lui devait depuis plus de trois mois.
SEPT À 14 JOURS
La GRC a loué les 28 chambres de son auberge pendant 15 jours durant le G7. Selon l’entente, le fédéral devait s’acquitter de sa facture dans un délai de sept à 14 jours, soutient-elle.
Si Mme Boulianne a reçu le chèque au lendemain de la médiatisation de ses déboires, il a été envoyé par la poste le 17 septembre dernier, assure la GRC.
« En tant qu’organisme responsable de la sécurité du Sommet du G7, la GRC était chargée d’assurer la sécurité de l’événement. Cela a nécessité le déploiement de policiers provenant de tous les coins du pays dans la région. Soyez assuré que la GRC s’est engagée à collaborer avec les fournisseurs locaux pour compenser les services rendus lors du G7 », a indiqué la sergente Marie Damian par courriel hier.
Au moment d’écrire ces lignes, la GRC n’avait pas été en mesure d’expliquer pourquoi le paiement de Mme Boulianne a pris tant de temps ni pourquoi personne n’a jamais pris contact avec elle malgré tous ses appels et courriels.