À quoi sert un siège social ?
Les sièges sociaux, c’est beaucoup plus que des enseignes au pied de tours de bureaux. Ce sont des centres décisionnels névralgiques qui jouent un rôle important dans l’économie.
Les quelque 560 sièges sociaux que compte le Québec emploient un peu plus de 53 000 personnes, selon Statistique Canada. Le ministère des Finances estime que les sièges sociaux québécois et leurs salariés généraient en 2014 une activité économique de 6,8 G$ par année, en incluant les retombées indirectes.
Mais au-delà des chiffres, abriter des sièges sociaux bien vivants donne du prestige et du rayonnement à une région.
« Ça envoie le signal que cette région-là est propice aux affaires », affirme Yan Cimon, professeur de management à l’université Laval.
CONTRATS LUCRATIFS
De plus, note l’expert, la présence de sièges sociaux peut faciliter la tâche aux fournisseurs locaux à la recherche de contrats.
L’impact est aussi grand au sein des cabinets de comptables et d’avocats. Par exemple, la quasi-totalité des grandes entreprises québécoises cotées en bourse, même celles qui ont peu de dirigeants ici, font vérifier leurs états financiers au Québec. La seule exception est Bausch Health à Laval (anciennement Valeant), qui fait faire ce travail au New Jersey.
Les sièges sociaux peuvent aussi avoir un effet positif sur la vie communautaire.
« Plusieurs recherches universitaires parlent de l’importance des sièges sociaux en matière de philanthropie », indique M. Cimon.
Enfin, les hôtels, les restaurants, les aéroports, les compagnies aériennes et les chauffeurs de taxi profitent grandement de la présence des sièges sociaux.
En règle générale, les entreprises tiennent les réunions de leur conseil d’administration, leurs rencontres stratégiques et leurs assemblées annuelles d’actionnaires dans la ville où se trouve leur siège social, attirant continuellement des visiteurs de l’extérieur.