Se préserver au maximum
GGrâce aux traitements néo-adjuvants ou préchirurgicaux, on réussissait autrefois à faire diminuer suffisamment des masses pour les rendre opérables alors qu’elles ne l’étaient pas au départ. Maintenant, ces mêmes traitements sont utilisés pour beaucoup d’autres raisons tout aussi justifiées. Entre autres, on souhaite que la chirurgie qui suivra, en l’occurrence l’extraction des tumeurs, soit moins invasive. « On veut transformer une mastectomie totale en mastectomie partielle. Au lieu d’enlever tous les ganglions lorsque ceux-ci sont atteints, on tente de les sauver », explique la docteure Brigitte Poirier, chirurgienne-oncologue et chercheuseclinicienne au CHU de Québec-université Laval.
UNE EXCELLENTE NOUVELLE !
Concrètement, on propose les traitements néo-adjuvants pour stopper la croissance des cellules dysfonctionnelles et réduire leur champ d’action. On les prescrit en vue d’empêcher le développement de métastases et d’éviter de trop opérer. N’est-ce pas un soulagement pour les personnes qui souhaitent garder leur corps le plus intègre possible? Les médecins oncologues du Centre des maladies du sein ont à coeur de prodiguer les meilleurs soins à leurs patientes et de leur proposer des alternatives. Qu’est-ce à dire? Les traitements néo-adjuvants, dans le cas du cancer du sein, sont l’hormonothérapie, pour quelques femmes ménopausées, et la chimiothérapie, dans la grande majorité des cas. « Cette dernière n’est pas plus douce qu’avant, mais ses effets secondaires sont grandement atténués grâce à une médication qui fait toute la différence », rassure la docteure Poirier.
VERS DE MEILLEURS PRONOSTICS
Actuellement, les patientes chez qui il est plus pertinent de prescrire un traitement néo-adjuvant de chimiothérapie sont celles qui ont le plus de chances de bien y répondre. Les tumeurs à considérer sont celles triples négatives (récepteurs oestrogènes et progestérones de même que le récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (HER2) négatif) et celles qui présentent une surexpression du récepteur HER2. La santé générale et le bien-être global des Québécoises ne cessent de s’améliorer. L'espérance de vie progresse, entre autres, grâce à l’optimisation des procédures diagnostiques et thérapeutiques. La recherche clinique en est certainement la raison. « Le Québec participe et mène régulièrement des études afin d’améliorer les traitements. C’est pourquoi certaines personnes atteintes de cancer peuvent se voir offrir de participer à des protocoles de recherche afin de perfectionner davantage les soins en santé. Leur oncologue peut certainement les renseigner à ce sujet », conclut la spécialiste qui est également professeure à la faculté de médecine de l’université Laval et membre du groupe de recherche du Centre des maladies du sein.