Legault tente de contrôler le message
Des élus passent rapidement devant les journalistes
Fraîchement élu, le premier ministre désigné François Legault tente de contrôler le message de ses troupes.
À la toute première réunion du caucus, qui se tenait hier à Boucherville, la plupart des nouveaux élus caquistes sont passés en coup de vent devant les journalistes.
« On me demande d’entrer le plus rapidement », a confié le nouveau député de Dubuc, François Tremblay, avant de s’engouffrer dans la salle de réunion.
Le vétéran caquiste Éric Caire a accepté de s’arrêter devant les caméras très brièvement. Il a assuré qu’il n’y avait pas de mot d’ordre envoyé aux élus.
Le nouveau député de Beauce-sud, Samuel Poulin, qui était responsable des communications de la CAQ avant les élections, a lui aussi accepté de répondre à quelques questions, sans plus.
PAS D’ACCÈS À LEGAULT
Les journalistes n’ont pas eu accès à François Legault hier, qui a plutôt envoyé ses députés Geneviève Guilbault et Simon Jolin-barrette répondre à sa place.
Le premier ministre désigné a fait un bref discours d’à peine 10 minutes devant ses troupes réunies à l’hôtel Mortagne, après quoi les reporters ont eu l’ordre de sortir de la salle.
La veille, la première conférence du nouveau chef du gouvernement n’avait duré que 30 minutes. Les questions des médias avaient été limitées.
François Legault a recruté d’anciens collaborateurs de Stephen Harper pour l’aider à mettre en place son nouveau gouvernement.
Catherine Loubier est responsable de la transition avec le précédent gouvernement, alors que Carl Vallée s’occupera des relations avec les médias. M. Vallée était attaché de presse de M. Harper à l’époque.
Geneviève Guilbault et Simon Jolin-barrette ont défendu les décisions du parti.
« Ce n’est pas nouveau que M. Legault mette de l’avant son équipe, a insisté la députée de Louis-hébert, qui se définit désormais comme porte-parole de la transition. Ce sera la marque de commerce de notre gouvernement. »
LEGAULT PRÉFÈRE TWITTER
Comble de l’ironie, le premier ministre désigné a choisi Twitter pour se dissocier de la politicienne française d’extrême droite Marine Le Pen, qui a salué son élection.
« Je rejette toute association avec Mme Le Pen. Les Québécois sont accueillants et généreux. Nous allons accueillir des milliers d’immigrants chaque année, mais nous allons le faire d’une façon qui favorise l’intégration. On va en prendre moins, mais on va en prendre soin », a-t-il gazouillé hier, pendant que ses députés répondaient aux questions des journalistes.