Les écoles se préparent à la légalisation du pot
Des activités d’information sont prévues
Les écoles secondaires de la région de Québec se préparent à la légalisation du cannabis, le 17 octobre, qui suscite des « inquiétudes ».
Dans les établissements, plusieurs s’interrogent, indique Martine Chouinard, secrétaire générale de la Commission scolaire des Premières-seigneuries, qui couvre l’est de Québec.
« La consommation et les effets sur les élèves, c’est une préoccupation constante en milieu scolaire, dit-elle. Est-ce que la légalisation enverra un message de banalisation, de tolérance sociale ? Quelle interprétation les élèves feront de la loi ? »
Des activités d’information et de prévention se déroulent dans les écoles secondaires et se poursuivront au cours des prochaines semaines, ajoute Mme Chouinard. « Les mêmes règles et conséquences seront en vigueur », précise-t-elle, puisque la consommation, la vente et la possession demeureront interdites pour les mineurs.
À la Commission scolaire des Découvreurs, qui dessert le secteur ouest, des activités de sensibilisation auprès des parents, des enseignants et des élèves sont prévues dans toutes les écoles secondaires, comme à De Rochebelle, située à SainteFoy. Les protocoles ont été revus, en collaboration avec la Direction régionale de santé publique.
AJUSTER LE MESSAGE
« La prévention, ça ne date pas d’hier, lance Geneviève Lampron, intervenante en prévention des dépendances. Mais avec la légalisation, ça nous pousse à ajuster nos voix. Le but, c’est que les jeunes fassent les meilleurs choix possible. »
Comme chaque année, des ateliers sur les drogues et la consommation au volant seront donnés aux élèves de deuxième et cinquième secondaires. En troisième secondaire, une présentation sur l’impact de la consommation sur le cerveau se déroulera dans le cours de science.
De son côté, Philippe Chetaille, président du conseil d’établissement de l’école secondaire De Rochebelle, admet que les inquiétudes sont grandes chez les parents qu’il représente. « On a peur que le discours soit banalisé. On n’aimerait pas que les jeunes pensent que la drogue, c’est banal, puisque maintenant, c’est légal », lance-t-il.