Les Soeurs de la Charité « troublées »
Allégations de sévices contre des enfants
Les Soeurs de la Charité de Québec, qui sont visées par une requête en action collective pour de présumés abus sexuels et physiques commis sur des enfants pendant des décennies à l’orphelinat Mont d’youville, à Beauport, sont « troublées » par les allégations.
L’avocat de la congrégation religieuse a indiqué dans un bref communiqué que « leur étonnement est complet ». Me Benoit Mailloux écrit qu’avant ces procédures judiciaires, les religieuses « n’avaient jamais été informées de telles allégations ».
« Les Soeurs de la Charité de Québec ont une longue histoire d’aide à la communauté et aux plus vulnérables, et elles sont troublées de prendre connaissance des allégations de la procédure impliquant leur congrégation », soutient-il.
« Par respect pour le processus judiciaire qui fera la lumière sur ces faits, aucun autre commentaire ne sera fait avant la fin des procédures », conclut le communiqué.
Une demande amendée pour permission d’exercer un recours collectif contre les Soeurs de la Charité et le CIUSSS de la Capitale-nationale – qui a acquis les droits et obligations de l’orphelinat depuis le retrait des religieuses, en 1996, selon la requête – a été déposée mercredi au palais de justice de Québec.
UNE CINQUANTAINE DE VICTIMES
Les demandeurs, d’anciens pensionnaires de l’orphelinat dirigé par les Soeurs de la Charité des années 20 aux années 90, allèguent avoir été victimes de sévices sexuels, physiques et psychologiques répétés commis par des préposés laïcs de l’établissement, mais aussi par des religieuses.
Selon les demandeurs, une cinquantaine de victimes se sont manifestées depuis le mois d’avril, moment où la requête initiale a été déposée par Jean Simard. Ce dernier réclame à lui seul 2 M$ en dommages-intérêts pour avoir notamment reçu des « milliers » de coups de ceinture d’un éducateur dont il était « le souffre-douleur ».
La plupart des victimes qui se sont manifestées jusqu’ici auraient subi, enfants, des sévices de préposés laïcs. Quelques cas concerneraient des religieuses.