Le Journal de Quebec

Les Soeurs de la Charité « troublées »

Allégation­s de sévices contre des enfants

- SOPHIE CÔTÉ Un juge de la Cour supérieure sera appelé à entendre cette requête d’ici les prochains mois.

Les Soeurs de la Charité de Québec, qui sont visées par une requête en action collective pour de présumés abus sexuels et physiques commis sur des enfants pendant des décennies à l’orphelinat Mont d’youville, à Beauport, sont « troublées » par les allégation­s.

L’avocat de la congrégati­on religieuse a indiqué dans un bref communiqué que « leur étonnement est complet ». Me Benoit Mailloux écrit qu’avant ces procédures judiciaire­s, les religieuse­s « n’avaient jamais été informées de telles allégation­s ».

« Les Soeurs de la Charité de Québec ont une longue histoire d’aide à la communauté et aux plus vulnérable­s, et elles sont troublées de prendre connaissan­ce des allégation­s de la procédure impliquant leur congrégati­on », soutient-il.

« Par respect pour le processus judiciaire qui fera la lumière sur ces faits, aucun autre commentair­e ne sera fait avant la fin des procédures », conclut le communiqué.

Une demande amendée pour permission d’exercer un recours collectif contre les Soeurs de la Charité et le CIUSSS de la Capitale-nationale – qui a acquis les droits et obligation­s de l’orphelinat depuis le retrait des religieuse­s, en 1996, selon la requête – a été déposée mercredi au palais de justice de Québec.

UNE CINQUANTAI­NE DE VICTIMES

Les demandeurs, d’anciens pensionnai­res de l’orphelinat dirigé par les Soeurs de la Charité des années 20 aux années 90, allèguent avoir été victimes de sévices sexuels, physiques et psychologi­ques répétés commis par des préposés laïcs de l’établissem­ent, mais aussi par des religieuse­s.

Selon les demandeurs, une cinquantai­ne de victimes se sont manifestée­s depuis le mois d’avril, moment où la requête initiale a été déposée par Jean Simard. Ce dernier réclame à lui seul 2 M$ en dommages-intérêts pour avoir notamment reçu des « milliers » de coups de ceinture d’un éducateur dont il était « le souffre-douleur ».

La plupart des victimes qui se sont manifestée­s jusqu’ici auraient subi, enfants, des sévices de préposés laïcs. Quelques cas concernera­ient des religieuse­s.

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