Les républicains veulent confirmer Kavanaugh
Les sénateurs ont lu le rapport du FBI sur le juge
WASHINGTON | (AFP) Un rapport du FBI sur les accusations d’abus sexuels visant Brett Kavanaugh a conforté hier les républicains dans leur soutien au candidat de Donald Trump à la Cour suprême, qu’ils espèrent confirmer dès demain.
Des milliers d’opposants au juge ont manifesté au même moment à Washington pour appeler les sénateurs à bloquer l’entrée du magistrat conservateur dans le temple du Droit américain.
Les sénateurs ont pu consulter hier, dans une salle fermée, un rapport confidentiel de la police fédérale, qui a mené un complément d’enquête sur le juge Kavanaugh, accusé par plusieurs femmes d’agression sexuelle ou de comportements inappropriés remontant à sa jeunesse.
« OBSTRUCTIONNISTES »
Il n’y a « rien » de nouveau dans ce rapport, a assuré le chef républicain de la commission judiciaire du Sénat, Chuck Grassley. Selon lui, « cette enquête n’a trouvé aucune trace de comportement inapproprié ».
« Ce qui est notable avec ce rapport, ce n’est pas ce qui est dedans, mais ce qui n’y est pas », a souligné la sénatrice démo- crate Dianne Feinstein, en dénonçant une enquête « incomplète ».
« Nous demandons que les directives transmises au FBI par la Maison-blanche [...] soient rendues publiques parce que nous pensons qu’elles ont fortement restreint l’enquête », a ajouté le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer.
« Obstructionnistes », leur a renvoyé Donald Trump. « S’il y avait eu 100 enquêtes » du FBI, les démocrates auraient encore trouvé à redire, a-t-il jugé sur Twitter, en demandant au Sénat de passer désormais au vote sur son candidat.
Un premier vote de procédure est prévu ce matin au Sénat, chargé par la constitution de valider les nominations à vie à la Cour suprême.
TRIBUNE
De son côté, Brett Kavanaugh assure qu’il est « un juge indépendant, impartial », dans une tribune à paraître aujourd’hui dans le Wall Street Journal.
Le magistrat de 53 ans estime qu’un « bon juge » doit être « un arbitre neutre et impartial qui ne favorise aucun parti politique, aucun justiciable ou aucune mesure politique », écrit-il dans cette tribune, démarche extrêmement rare pour un candidat à la Cour suprême.