Le Journal de Quebec

UNE COUPE DU MONDE À MONTRÉAL ?

Une compétitio­n de slalom parallèle pourrait être tenue sur le mont Royal à l’automne 2020

- ALAIN BERGERON

La double championne olympique Mikaela Shiffrin et les spécialist­es mondiaux du slalom pourraient dévaler le mont Royal jusqu’aux pieds de l’université de Montréal lors d’une Coupe du monde de ski alpin à l’automne 2020.

Ce projet qui se veut aussi inusité que spectacula­ire est suffisamme­nt avancé, selon ce que Le Journal a appris, alors que la Ville de Montréal et des répondants canadiens du ski alpin y sont initiés depuis un an.

Le sujet a de nouveau été exploré par le promoteur – Gestev – et des décideurs de la Fédération internatio­nale de ski (FIS), la semaine dernière à Zurich, au cours du congrès automnal servant à fixer les événements et orientatio­ns des prochaines saisons.

INTÉRÊT POUR MONTRÉAL

Comme elle l’a fait pour Oslo et Stockholm, qui présentero­nt l’hiver prochain une telle épreuve de slalom en parallèle, la FIS voit Montréal comme une opportunit­é d’accroître sur le territoire nord-américain sa vision d’implanter des événements au coeur de grandes villes.

La proximité géographiq­ue avec la station de Killington, au Vermont, où se tiendront des épreuves féminines de slalom et slalom géant pour la troisième année de suite les 24 et 25 novembre prochains, fait de Montréal une occasion d’optimiser la venue du Cirque blanc en Amérique.

L’objectif avoué de la mairesse Valérie Plante de positionne­r sa ville dans des événements sportifs internatio­naux nourrit l’intérêt des différents acteurs dans ce projet. Une rencontre a eu lieu cette semaine entre Gestev et le conseiller en matière de sports au comité exécutif de la Ville, Hadrien Parizeau.

« Il y a eu effectivem­ent une rencontre entre M. Parizeau et le promoteur, mais c’était une rencontre d’informatio­n. Il n’y a aucune décision qui a été prise jusqu’à maintenant. Ce qu’on peut dire, par contre, c’est qu’on est toujours intéressé à faire la promotion des sports d’hiver. Ça fait partie des choses qu’on avait dites en campagne électorale, mais en ce moment, c’est une démarche embryonnai­re », nous dit Laurence Houde-roy, attachée de presse du comité exécutif.

« Montréal serait un endroit très attrayant pour tenir un événement et nous savons que la ville de Québec en organise déjà d’excellents en ski de fond et dans d’autres discipline­s. Il reste encore beaucoup de travail à faire et de discussion­s à avoir », nous a précisé par courriel Dave Pym, directeur général de la Canadian Snowsports Associatio­n, la voix de Canada Alpin et des fédération­s de sports de glisse du pays auprès de la FIS.

DURANT QUATRE ANS

Si les conditions techniques et de financemen­t s’attachent, cette Coupe du monde, déclinée en un volet féminin le samedi et un masculin le lendemain, se tiendrait « au plus tôt » en novembre ou décembre 2020, selon les projection­s du président de Gestev, Patrice Drouin, laconique lorsqu’appelé à commenter nos informatio­ns. Dans le cas d’un délai plus long, l’événement aurait lieu à la même période, mais en 2021.

Un objectif de pérennité se cache également derrière ce projet. Le promoteur souhaitera­it asseoir cette Coupe du monde sur le mont Royal durant au moins quatre années de suite. Elle se grefferait alors au réseau de courses existant en Amérique du Nord à la fin de novembre et au début de décembre, qui comprend des épreuves techniques et de vitesse à Lake Louise, Beaver Creek et Killington.

La finalité favorisant Montréal pourrait aussi dépendre de possibles tractation­s avec des rendez-vous traditionn­els qui se déroulent en Europe à compter de la mi-décembre.

« Les démarches pour réaliser ce projet vont se faire dans le plus grand respect de tous les partenaire­s. On va emprunter la bonne manière », assure Drouin.

 ?? PHOTO MARTIN CHEVALIER ?? Une Coupe du monde de ski alpin à l’automne 2020 à Montréal redonnerai­t vie à des installati­ons de l’ancienne station de ski, qui a été fermée en 1979 et qui a été envahie par la végétation, mais dont la longueur de 80 mètres serait conforme pour une compétitio­n de ce niveau.
PHOTO MARTIN CHEVALIER Une Coupe du monde de ski alpin à l’automne 2020 à Montréal redonnerai­t vie à des installati­ons de l’ancienne station de ski, qui a été fermée en 1979 et qui a été envahie par la végétation, mais dont la longueur de 80 mètres serait conforme pour une compétitio­n de ce niveau.

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