Le Journal de Quebec

Il a raison, mais il a tort

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Si vous avez vu les images du combat que Brad Marchand a livré contre Lars Eller mercredi, ce n’était pas chic.

Rappelons les faits. Les Capitals menaient 6 à 0 en troisième période quand Eller a déjoué Jaroslav Halak pour porter la marque à 7 à 0.

Jusque là, pas de problème. Les Bruins sont pitoyables et les Capitals s’amusent comme c’est pas possible. Sauf qu’eller a oublié qu’on doit toujours respecter son rival, peu importe le pointage. À 7 à 0, il peut célébrer, mais pas devant le banc des Bruins. C’est pourtant ce qu’il a fait.

Marchand n’a pas apprécié. Pas plus que les autres joueurs des Bruins. Ils sont des athlètes fiers et quand on connaît une soirée aussi humiliante, le client n’a pas besoin d’en ajouter.

RESPECT

Je n’ai rien contre les célébratio­ns. La nouvelle génération d’athlètes s’exprime avec un enthousias­me débordant, c’est correct. Cependant, même si on a changé la façon de célébrer, même si on veut bien y ajouter plus de couleur, il y a un aspect qui n’a pas changé au fil des ans et qui ne changera jamais, même dans la compétitio­n la plus féroce. C’est le respect. Marchand, c’est bien connu, est un joueur qui ne contrôle pas toujours ses émotions. Après la célébratio­n d’eller, il a voulu faire connaître ses états d’âme et ceux de ses coéquipier­s. Curieuseme­nt, à un certain moment, il s’est retrouvé sur la patinoire alors qu’eller y était.

Il n’en fallait pas plus pour qu’il engage le combat. Un face-à-face à sens unique avec le visage d’eller comme punching bag.

Marchand avait raison de répliquer au geste d’eller, mais il a eu tort d’utiliser la violence.

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