Le Journal de Quebec

Prêts à voler le spectacle

Steven Butler et Jordan Balmir entendent offrir un duel enlevant en prélude à Kean-carman

- STÉPHANE CADORETTE stephane.cadorette @quebecorme­dia.com 418.683.1573 2303

Officielle­ment, la finale du gala de boxe de demain soir au Centre Vidéotron oppose Simon Kean à Dillon Carman. Le monde pugilistiq­ue salive toutefois à l’idée de voir deux jeunes sensations québécoise­s en venir aux coups. Steven Butler et Jordan Balmir, en demi-finale pour le titre WBC francophon­e des poids moyens, pourraient bien voler le spectacle.

Dans le cadre de la traditionn­elle conférence de presse d’avant-combat, le promoteur de Eye of the Tiger Management, Camille Estephan, a lui-même avancé ce constat. « Je ne peux pas dire qu’on a une finale entre ces deux combats. Je suis toujours fébrile avant un gala, mais particuliè­rement en ce moment », a-t-il lancé.

Butler (24-1-1, 21 K.O.), de Montréal, n’a que 23 ans, mais a déjà disputé 16 combats profession­nels de plus que Balmir (10-0, 6 K.O.), 25 ans, de Drummondvi­lle.

Ce dernier, qui est passé chez les profession­nels il y a seulement trois ans, n’a pas perdu de temps en lançant le défi à Butler de l’affronter, tout de suite après sa plus récente victoire, en juillet, contre Vito Vendetta.

« C’est sûr que je vais voler le show du gala. Que je fasse partie d’un premier combat, d’une demi-finale ou d’une finale, ça n’a pas d’importance pour moi. Je vais là pour offrir tout un spectacle et réussir le K.-O. de la soirée », a clamé sans détour Butler, lorsque Le Journal lui a demandé si son combat pouvait séduire davantage que la grande finale de la soirée.

« C’est un combat à saveur locale, donc c’est toujours un cadeau pour les fans. Ça va être le fun, ils vont en bénéficier, et de mon côté je vais obtenir une nouvelle ceinture », a-t-il ajouté.

FIN DE CARRIÈRE PROMISE

Question de colorer un brin l’affronteme­nt à venir, Butler a même promis de mettre fin à la carrière de Balmir. D’ailleurs, les deux cogneurs se sont échangé quelques mots qui semblaient peu affectueux lors de leur face-à-face d’hier.

« Je ne vois pas comment il peut mettre fin à ma carrière. Je vais gagner ce combat-là. Plus vite je peux le mettre K.-O., mieux c’est. Si ça ne dure pas, ma face va être belle et ma mère va être contente. Sinon, on va y aller jusqu’au bout », a affirmé Balmir au sujet de l’affronteme­nt prévu pour 10 rounds.

DES CONNAISSAN­CES

Les deux belligéran­ts ne sont pas en terrain inconnu, ayant déjà mis les gants ensemble au gymnase par le passé. C’est ce qui a fait dire à Balmir qu’il déjoue- ra les pronostics et qu’il ne regrettera pas de l’avoir invité à valser malgré son inexpérien­ce.

« La job est faite. Je l’ai côtoyé dans les gymnases et je le connais bien. Je l’ai vu aujourd’hui [hier] et je l’ai senti stressé. Je le sais qu’il pense à moi le matin, le midi et le soir. C’est sûr que quand il va goûter au plancher, ça va faire grimper ma carrière. Ça fait partie des risques », a-t-il martelé, tandis que Butler déplorait l’approche de son rival.

« Lui, il est dans un jeu vidéo. Pas moi ! Il fait ça pour le fame, pour s’amuser. Moi, j’ai une famille à nourrir à la maison. On est dans deux mondes différents, et ça va paraître samedi soir. »

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PHOTO STEVENS LEBLANC Steven Butler s’est dit au sommet de son art, même si Jordan Balmir est convaincu d’avoir déjà percé son armure dans la bataille psychologi­que du faceà-face.

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